Midnight Song

BONUS 3: le 1er bal

Vous vous souvenez du bal dans la boîte de nuit ? 

Voici le point de vue de Dan

😈😈😈😈😈😈😈😈

Emy est là ! Elle est tellement belle dans sa robe bleu. C'est rare qu'elle en mette une et je l'admire sans oser m'approcher. Son regard à elle est rivé sur Lucifer, près du bar, entouré de filles de différents lycées.

Je soupire. Je connais bien les sentiments qu'elle nourrie pour mon meilleur ami.

— Pourquoi ne vas-tu pas le voir ? dis-je alors.

— De quoi parles-tu ? Elle hausse une épaule désinvolte.

— De Thomas. Tu l'aimes, n'est-ce pas ?

— Mais non ! s'écrie-t-elle pour couvrir le volume de la musique. Ma vie ne te regarde pas, ne t'en mêle pas !

— Mais regarde, j'insiste en désignant d'un mouvement de tête les fans de Tom. Tu vas le laisser avec des filles qui ne voient en lui qu'un beau gosse avec une guitare ? Tu ne veux pas te jeter dans la bataille ?

— Je n'ai rien à y gagner. Tu les as vues ? Elles sont si différentes. Rien à voir.

— Justement ! j'essaie de l'encourager. Elles ne sont pas comme toi !

Personne n'est comme toi, Emy. Je le sais bien. Personne ne prend autant de place dans ma vie. Personne ne réduit mon cœur en miettes aussi bien que tu le fais chaque fois que tu regardes Thomas avec cet air si particulier, comme s'il était à la fois ton sauveur et le seul en qui tu pourrais croire. Personne ne m'a jamais autant fait comprendre que je suis invisible. À part la fille que j'aime quand elle désespère de sortir avec mon meilleur ami.

Si je ne peux pas être dans ton cœur, alors laisse-moi être ton ami. Ton amitié, je ne peux pas la perdre. J'aime quand tu viens t'assoir avec moi, sur les rebords de la fontaine, pour me parler de tes idées et m'aider à écrire. J'aime quand tu fronces les sourcils chaque fois que tu fais le planning du groupe. J'aime quand tu brandis avec fierté nos flyers fraichement imprimés, en disant que ce concert va être dément. J'aime quand tu hoches la tête en prenant des notes dès que Tom a un nouveau projet. J'aime quand tu ris aux éclats avec nous tous. J'aime même quand on se prend la tête tous les deux et qu'on se balance des vannes qui te font sourire. J'aime ton humour. J'aime tes rêves. Alors s'il le faut, j'aimerai même te voir au bras de Tom, quitte à laisser mon cœur de côté. Du moment, que tu es heureuse. Tout vaut mieux que de te voir le regard vide quand tu montes les marches du lycée, tout pour que tu redeviennes toi-même.

Si le faut, je t'encouragerai ! La provoquer est ce que je fais de mieux. Peut-être qu'elle le prendra comme un défi à relever. C'est tout à fait son style.

— Si tu ne veux pas te lancer, laisse-le tomber une fois pour toutes et passe à autre chose. Te voir lui courir après, ça m'énerve !

— Mais qu'est-ce que ça peut bien te faire ?

— Vous vous chamaillez encore ?

Thomas se tient près de nous en riant. Il devait nous observer depuis un long moment pour réagir aussi vite.

— Alors Dan, quel est le problème cette fois ? Tu as peur de ne plus voir Emy une fois à l'université ? Ce n'est pas en la taquinant que tu arriveras à tes fins.

— La ferme, Tom ! Ne joue pas à ça ! Vous me fatiguez tous les deux ! Si Emilie ne t'intéresse pas, rends-lui sa liberté ! Et tout de suite !

— Emilie est libre de ses choix, réplique-t-il en haussant les épaules. Jolie Emy, écoute donc ce que Dan essaie de te dire. Il n'en peut plus d'être ignoré de la sorte. C'est cruel de ta part.