Dans le supplice austère où la nuit des hivers
Comme un odieux cautère engourdit l'univers,
S'ébrouant jusqu'aux chairs, l'animal solitaire
N'a creusé qu'un trou cher, un trou aux murs de terre !
Pour lui cette resserre aux parois comme fer
Où son frisson macère est d'un peu moindre enfer ;
Il espère à couvert en ce froid monastère
Que renaisse le Vert, ô céleste Mystère !
Sans chaleur ni lumière, et presque sans un air,
Dans sa torpeur première, il reçoit, comme un nerf,
L'ordinaire revers des rigueurs planétaires !
– Au chaud, j'écris ces vers sur mon beau secrétaire. –
Écrit le 16 décembre 2023. Publié le 18 février 2024.