Loin, tu es, sous ma main galvanisée, un rêve ;
Ton image m'innerve, agaçante et subtile,
Tu m'attises d'ardeur en étant si tranquille ;
Ignore, ô ! ton effet bouillonnant sur ma sève !
Tout distance et foyer, tu es comme un séisme
Ébranlant mon manteau, ce roc tellement dur ;
Innocente... perfide ! et ta possession sûre,
Je la dois transformer en un frustrant lyrisme !?
Femme ! tu ne perds rien pour attendre... ton mâle !
Tes longs jeux – ingénus ? – entretiennent mon rut ;
Je m'exalte en sachant, ô ma Muse et ma pute,
Que tu es mon esclave... et je suis ton féal !
Écrit le 17 juin. Publié le 4 juillet.