Puisqu'il te « faut du temps », puisque tu veux ta « pause »,
Reste ici loin de moi, tes « esprits » retrouvant ;
Si tu veux l'insouci, que ta force repose,
Endors-toi à l'abri du douceâtre couvent.
Sur le porche en bois clair où prélasse la rose,
Te bercera la voix nommée Auparavant ;
Foin d'Effort et de Rut, de Hauteur et Névrose,
Tu te préserveras hors du pas du savant.
Esseulé et têtu comme un roi qu'on dépose,
Je poursuivrai mon but, marcherai vers le vent ;
La langueur du « poète » annulera ma prose,
Toi, tu seras couchée, et j'irai au Levant.
Insensible aux arrêts ni tenté par ce qu'ose
L'Attardé aux stations attaché au divan,
Je te mépriserai, déserteuse de Cause,
Ne me recherche plus : je serai trop devant.
Écrit le 14 décembre 2023. Publié le 8 février 2024.