Attentive à son rut, à ses longs désirs mâles,
Elle applique sa bouche en turgides aveux,
Et ses lèvres glissant, tendres ourlets baveux,
Soudain, elle avale.
Puis elle ouvre sa croupe, autre humide rivale ;
Il l'emplit suavement. Comme il pense : « je veux »,
Tire ses cheveux –
Elle cambre sa nuque en docile animale.
Pour briser la langueur des susurrements chers,
Il gifle ses chairs.
Elle, oubliant l'orgueil que les plaisirs amputent
Et s'imaginant plaire à plus qu'un seul amant,
Parvient au singulier à dire insolemment :
« Prends-moi : suis ta pute ! »
Écrit le 19 juillet 2022. Publié le 25 novembre 2022.