La mort de son enfant

7 0 0
                                    

Le poète avait tort (tous ces clichés qu'il cambre !) :

Ce n'est pas « au plus fort » mais en démangeaisons...


Son cercueil si petit laissé libre aux saisons,

Le jouet immobile en ce silence d'ambre,

Cette date inutile à la fin de décembre,

Sa photo qui sourit attristant la maison,

Un enfant sans vieillir, l'absence de raison,

Ne plus se souvenir ! ou l'odeur de sa chambre...


Si tout cela me nuit et fait un manque affreux

– (Ce Regret dans la nuit !) –, ce m'est moins douloureux

Que, puisqu'enfant si tendre, en dépendance même,

Tout mon vœu viscéral de sa voix et son corps :


Ne plus faire et entendre, à jamais ! oh ! « Je t'aime »

D'un âge primordial sans la pudeur encor !


Écrit le 23 août 2023. Publié le 25 décembre 2023.

HormisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant