Chapitre 4

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Media: Béatrice Armandez

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Sylver

I know that we are upside down

La sonnerie de mon téléphone retentit mais il m'est impossible de mettre la main dessus.

So hold your tongue and hear me out

Je peste. Je peux passer des heures avec mon téléphone dans les mains sans rien recevoir, pas un message et pas le moindre appel.

Mais alors si je le quitte des yeux ne serait-ce que 5minutes, là, je peux être certaine que c'est pile le moment choisi par mes amis pour se rappeler de mon existence.

I know that we were made to break. So what? I don't mind

Trouvé. Enfin. Je m'empresse de décrocher avant que mon interlocuteur ne s'impatiente et ne raccroche.

- Allo?

- Eh bah il était temps! T'étais en train de chier ou quoi ?

Je reconnais immédiatement le timbre de voix enjoué de Béatrice. Jolie blonde surnommée Tris, c'est une véritable pile électrique et une incorrigible fêtarde qui ne connait aucune limite.

J'ai d'ailleurs fait sa connaissance lors d'une pendaison de crémaillère un peu trop arrosée cet été. J'y ai accompagné Gabrielle avec l'objectif de m'excuser de lui avoir fait faux bond à une précédente soirée, une petite fête sur la plage que j'ai rapidement quittée, mais mon esprit n'était pas à la fête.

Occupée à siroter mon cocktail le plus doucement possible dans l'attente que la soirée ne touche à sa fin, je n'avais pas vu sa silhouette titubante s'approcher et je n'ai pris conscience de sa présence qu'après qu'elle ait renversé le contenu de son verre sur ma robe.

Confuse, elle m'a aidé à trouver une salle de bains pour que je nettoie mes vêtements et s'est infiltré dans le dressing de nos hôtes pour me trouver de quoi me changer.

Rapprochées par cette mésaventure, nous avons enchainé les verres pendant une bonne partie de la nuit, jusqu'à ce que Gabrielle ne vienne me prévenir de notre imminent départ.

Devant l'état d'ébriété de ma nouvelle amie, j'ai dû m'occuper d'elle et la ramener chez moi car son chéri du moment lui avait fait faux bond et qu'il était impensable que sa mère la retrouve dans cet état.

Le lendemain matin, à mon réveil, alors que je la pensais déjà partie, je l'ai trouvé dans ma cuisine en train de préparer le petit déjeuner pour toute ma famille. Alors que les tensions étaient plus que palpables depuis plusieurs mois dans mon foyer, sa bonne humeur et sa folie nous avait à tous fait énormément de bien.

Nous nous sommes revues le jour suivant, et le jour d'après, et celui d'encore après, en fait nous avons passé la grande majeure partie de l'été ensemble.

Bien que notre rencontre reste relativement récente, plus le temps passe, et plus je me dis que j'ai de la chance qu'elle soit entrée dans ma vie et qu'elle l'égaye de la sorte.

J'ai toujours été plus proche des garçons que des filles, et je n'ai jamais eu de vraies copines avant Gabrielle et Béatrice.

Les quelques filles que je fréquentais étaient plutôt des connaissances, de très vagues connaissances pour la plupart. Me faire des amies ne m'avait alors jamais traversé l'esprit.

J'avais bien quelques copines de soirée, je repense parfois à Cassie et Pandora, deux filles que j'avais l'habitude de croiser aux différentes fêtes de nos camarades ou en boîte de nuit. Elles étaient les seules que j'arrivais à peu près à supporter.

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