Chapitre 29

284 82 11
                                    

- Je n'ai jamais demandé à ma meilleure amie d'inviter le mec qui me plait chez elle. Annonce-t-elle avec un regard amusé dans ma direction.

Je sens le rouge me monter instantanément aux joues et c'est morte de honte que je bois mon verre seule, sans plus oser regarder Aaron.


- Alors comme ça je te plais Sylver? En parfait bout en train, Thomas porte sa main à son cœur et feint l'étonnement.Je ne m'en serai jamais douté. Ne t'inquiète pas ma belle, tu es tout à fait mon style de filles, si tu veux, on peut s'isoler tous les deux, j'ai quelques idées pour rendre cette soirée plus intéressante qu'elle ne l'ait déjà.

J'ai du mal à retenir mon rire et je suis rapidement rejointe par Béatrice mais je vois du coin de l'œil qu'Aaron lui ne prend pas la plaisanterie sur le même ton.

Je pose ma main sur son poing serré et parviens à l'apaiser, je le sens relâcher sa prise doucement pour m'attraper la main et la caresser. Les bourdonnements reprennent dans le creux de mon ventre et mon rythme cardiaque a augmenté.

En bonne copine, Béatrice se lève précipitamment pour aller en cuisine et entraîne Thomas avec elle qui n'a pas l'air de comprendre ce qu'il lui arrive. Ne lui prêtant plus aucune attention, Aaron réduit l'espace entre nous et plante son regard dans le mien.

Son visage n'est à quelques centimètres du mien et je sens son souffle sur mes lèvres. Il penche la tête vers moi, réduisant encore la distance entre nous et voyant que je ne le repousse pas, il pose enfin ses lèvres sur les miennes.

La douceur de ce baiser me surprend et j'en savoure chaque seconde. Lorsqu'il éloigne son visage du mien, ses mains sont toujours fermement posées sur mes hanches, et je ne peux me résoudre à en rester là alors qu'il vient d'allumer un brasier en moi.

Je passe mes mains derrière son cou pour me rapprocher de lui une nouvelle fois et il se laisse faire volontiers. Ma bouche retrouve aussitôt la sienne et j'entrouvre les lèvres afin de laisser sa langue se glisser jusqu'à la mienne. Notre baiser se fait de plus en plus passionné et Aaron ressert sa prise sur mes hanches, m'attirant à lui de manière à ce que je m'installe à califourchon, les jambes de part et d'autre de son corps alors que ses mains remontent doucement sous mon tee-shirt.

- Les gars, vous voulez manger un truc, on peut peut-être.. Oh merde.

La voix de Thomas me tire de l'état second dans lequel cette étreinte m'avait plongé et je m'éloigne rapidement d'Aaron afin de reprendre mes esprits, c'est là que je croise le regard ahuri de son ami.

- Oh pardon, désolé, faites... comme si j'etais pas là, reprenez là où vous en étiez, je, je m'en vais.

Mal à l'aise, il disparaît de mon champ de vision aussi vite qu'il n'y est apparu, nous laissant seules, ma gêne et moi pour faire face à mon bel Apollon après ce qu'il vient de se passer.

Nous nous regardons dans les yeux pendant quelques secondes durant lesquelles le tambourinement de mon cœur contre ma cage thoracique fut le seul bruit emplissant l'espace.

- Bon, il se fait tard, on ferait sûrement mieux d'y aller. Dit Aaron en se redressant.

- Oui, sûrement... Tris! M'écriai-je en tentant de masquer ma déception.

Mon amie nous rejoint alors qu'Aaron enfile sa veste et récupère les clefs de voiture de son colocataire.

- Où crois-tu aller comme ça? Elle arrête son geste et lui pique les clefs des mains.

- Merci pour la soirée Béatrice, mais il faut qu'on rentre maintenant.

- Avec tout l'alcool que vous avez dans le sang? Pas question.

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant