Seconde Chance

Chapitre 65

Média: Adrian Baker

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Ma mère a énormément de mal à accepter la permission de sortie de ce soir. Après une discussion animée avec mon père, elle a  accepté à contre coeur mais n'a pu s'empêcher d'y mettre son grain de sel.

- Qu'on soit bien clairs, je te veux à la maison avant 20h.

- Tu rigoles ou quoi, autant ne pas sortir dans de telles conditions.

- Et bien comme ça nous sommes d'accord, tu ne sors pas.

Fort heureusement, mon père est intervenu à cet instant.

- Bon ça suffit toutes les deux maintenant. Chérie, j'ai donné ma permission et mes conditions.

- Tu te fiches que je l'ai privée de sortie alors, mon avis t'importe peu.

- Pas du tout, je respecte ta punition mais je me suis permis une petite marge de manœuvre. C'est une exception, elle peut sortir mais pas de boite de nuit et couvre feu à minuit.

J'acquiesce de la tête lorsque ma mère revient à la charge.

- Hors de question, 21h à la rigueur mais je n'irai pas au delà.

Je fais les yeux doux à mon père, ce regard de cocker auquel il est tout bonnement incapable de résister et effectivement, il continue de plaider en ma faveur.

- Disons plutôt 23h? 

- Non, c'est déjà bien que tu lui aies accordé sa soirée, il ne faudrait pas pousser le bouchon non plus.

Je lance un regard désespéré à mon père.

- Chérie, elle a bien compris qu'après ce soir elle serait punie. Quitte à faire une exception, une ou deux heures de plus n'y changeront rien..

- 22h sans faute. Je te jure Sylver, je guetterai la moindre seconde de retard.

Je comprends que je n'obtiendrais pas plus et mon père en a déjà fait beaucoup.

- Bien. Merci papa, merci maman.

Cette dernière phrase m'a arraché la gorge mais si je veux aider mon père a plaidé en ma faveur, je dois être irréprochable vis à vis de ma mère. Quelle imposture, jouer les petites filles modèles alors que j'ai actuellement du mal à voir ma mère en peinture.

Je ne perds pas plus de temps et entreprends de me préparer et de mettre Gabrielle et Béatrice au courant de la situation.

Une fois cette question réglée, je profite de mon exceptionnelle permission de sortie et j'appelle un taxi. Je donne l'adresse de l'appartement d'Adrian au chauffeur et tente de calmer ma respiration, anormalement rapide.

Dans l'ascenseur, je contemple une dernière fois mon reflet. J'ai fait très simple, un jean slim, un petit haut décolleté, des baskets plates et une veste en cuir.

Il faut que je parle à Adrian, que je lui explique la situation actuelle avec mes parents et que je suis passée le voir mais que je ne pourrais  pas rester.

Je ne dois pas me laisser emporter, je dois garder le contrôle, passer un peu de temps avec mon petit ami en tout bien tout honneur et rejoindre Gabrielle pour boire un verre après quoi, elle me ramènera chez moi en temps et en heure.

Tout va bien se passer.

Respire.

Tout va très bien se passer.