Chapitre 85

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- Merci et pour ce qui est d'attirer les regards, ce n'est que mieux au final. Si Adrian peut se rendre compte de ce qu'il a perdu et éprouver ne serait-ce qu'une once de remords, j'aurai gagné.

- S'il ne le fait pas, il est idiot et n'a pas la moindre idée de ce qu'il a perdu.


- Serais tu en train de me draguer Hawkins ?

- Tu aimerais que ce soit le cas ?

Je ne réponds rien et le regarde attacher sa ceinture et mettre le contact. Je l'arrête aussitôt.

- Attends une minute, normalement le lundi matin je fais le trajet avec une amie à moi Gabrielle qui habite dans la maison blanche juste là. Je lui indique. Du coup, puisque tu es là, je me disais que peut être...

- Où est ce que je dois la déposer ?

- Au centre ville, elle prend la navette pour son école de là bas.

- Quelle école ?

- La grande école de commerce à la sortie de la ville.

Il regarde l'heure à sa montre et sors son portable. Il démarre son application GPS et rentre la totalité du parcours d'ici à l'école de Gabi jusqu'à notre campus.

- Dis à ton amie que si elle se dépêche de monter en voiture on devrait avoir le temps de la déposer à bon port avant d'aller en cours.

- Tu sais que t'es pas obligé de faire ça ?

- Je sais. Si tu veux me remercier, dépanne moi une cigarette, je ne suis plus sûr d'avoir le temps d'en racheter.

Je sors deux cigarettes de mon paquet et lui donne l'une des deux. Il allume la sienne pendant que je cherche mon briquet dans mes poches.

Il rigole et me tend un zippo que je reconnais automatiquement, c'est celui de sa mère. Je le prends d'un geste hésitant en le remerciant.

Lorsque nos mains se touchent, son contact me donne la chair de poule mais au lieu d'être gênée, je souris.

- Que me vaut ce sourire ?

- Je crois que je ne m'y ferai jamais, tu me rends dingue mais le plus fou c'est que j'adore ça.

A peine ai-je prononcé ces mots que je porte mes mains devant ma bouche. Je n'en reviens pas d'avoir dit ça à voix haute. Aaron me regarde les yeux écarquillés et la voix de Gabrielle me sauve de cette situation inconfortable.

- Salut S. Qui c'est celui là ?

Je ne pus retenir un rire, Gabrielle et sa bonne humeur légendaire faisaient encore des leurs.

- Aaron, je te présente Gabrielle. Gabi, voici Aaron.

Aaron sourit et s'apprête à descendre de voiture afin de faire une bise à Gabrielle mais elle s'est contenté de le fusiller du regard avant de reporter son attention sur moi.

- C'est pour lui que tu me lâches ? Et je suppose qu'il est également la raison de ton silence radio ce week end. A moins que ce ne soit Adrian. Tu as passé trop de temps avec ton petit chéri et oublié que t'étais déjà engagée auprès de tes copines, c'est ça ? Bon on avait rien prévu mais c'est pareil, il y avait une chance que je sois en ville ce week end, tu aurais pu, non tu aurais dû m'appeler. Alors quoi, tu culpabilises et tu as daigné attendre que je sorte de chez moi pour m'annoncer en personne que tu me lâchais aujourd'hui aussi. Merci beaucoup Sylver, j'adore ta conception de l'amitié.


Gabrielle a débité tout ça à une vitesse monstre, j'ai souvent du mal à la suivre quand elle parle aussi vite et je n'écoute et ne retiens qu'une toute petite partie de son discours à chaque fois.

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant