Chapitre 100

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Media : Sylver Collins

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Nos amis quittent la pièce en refermant la porte derrière eux, me laissant seule avec Aaron. 


 - Qu'est ce que tu fais là?

- On a entendu pour le combat ce soir, Béatrice avait envie de venir et ...

- Non. m'interrompt Aaron. Qu'est ce que tu fais ici ? me demande-t-il en désignant la pièce.

Je ne trouve pas quoi répondre et je fuis son regard.

- Sylver? Insiste-t-il.

Mon regard court partout, se baladant des moindres recoins de la pièce au corps d'Aaron.

- Tu es blessé. Je remarque notamment ses bandages autour des mains tachés de sang et le coin de sa lèvre qui saigne toujours. Laisse moi regarder ça.

- Je t'ai posé une question.

- Laisse moi te soigner, on parlera après.

Aaron retire les bandages autour de ses mains ensanglantées. Rien ne laissait supposer que ces derniers ont un jour été blancs, parsemés de trop nombreuses taches de sang, il est impossible d'imaginer leur état originel. Je réprime un haut le cœur en jetant la dernière bande et je commence à nettoyer ses plaies.

Une fois ceci fait, j'attrape une serviette que je mouille partiellement et avec laquelle j'entreprends de retirer le sang séché sur le visage et le torse d'Aaron.

- Tu vas avoir un sacré bleu là demain. Je m'arrête juste au dessus de l'une de ses côtes.

- C'est rien.

- Rien tu dis? Regarde toi. Pourquoi tu fais ça putain ? A quoi ça rime tous ces combats ?

- Qu'est ce que ca peut bien te faire ?

J'hésite longuement avant de lui répondre.

- Je m'inquiète pour toi. Je décide finalement de lui livrer ce que j'ai sur le cœur.

- Répète moi ça. me répond-il, visiblement très surpris par ma soudaine franchise.

- Tu m'as très bien entendu.

- S, je ne sais pas à quoi tu joues. Je ne suis pas certain de comprendre ce que tu veux.

- Je ne suis pas sûre de le savoir moi même mais... Je commence sans trop savoir quoi tu lui dire.

- Écoute, je ne t'ai jamais caché que tu me plaisais, d'accord. Cependant, chaque fois qu'on avance tous les deux, tu te poses des barrières et nous obliges à repartir de zéro. Je ne compte pas jouer à ce petit jeu plus longtemps.

- Je suis un peu perdue mais sache que si je suis ici ce soir c'est parce que j'avais envie de te voir, non parce que j'avais besoin de te voir.

Aaron se rapproche de moi et prend mon visage en coupe alors que je continue mes aveux, me sentant soudainement très vulnérable.

- Quand je t'ai vu tomber, j'ai eu l'impression que mon cœur s'arrêtait de battre, j'ai vraiment eu peur.

- Tu n'as pas a avoir peur pour moi S.

- J'ai eu peur de te perdre, idiot.

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Mercredi 25 novembre

- Tu reprendras une tartine Sylver ? Me propose ma mère, me tirant de mes pensées.

- Je veux bien, merci. J'accepte volontiers l'assiette qu'elle me tend.

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