Chapitre 30

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Media: Sylver Collins 

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Je ne sais pas d'où me vient le courage de prononcer ces paroles et demain je le regretterai peut-être, probablement même, mais la seule chose dont je suis certaine pour l'instant c'est de ne pas vouloir être seule.

- Reste. [...] S'il te plaît. J'ai... J'ai besoin de toi.

Il hoche la tête et accepte de rester auprès de moi. Il retire son tee shirt et s'allonge à mes côtés. Le lit n'est conçu que pour accueillir une seule personne, nos peaux se touchent et je ne reste pas indifférente à ce contact. [...] Je n'ai qu'une envie, prendre son visage entre mes mains et l'embrasser mais je me retiens et m'installe la tête sur son torse, ses bras autour de moi. Je ferme les yeux et alors que mes pleurs ne tardent pas à reprendre de plus belle, Aaron essaye tant bien que mal de me calmer et de me réconforter jusqu'à ce que je ne m'endorme. 

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Une sonnerie de réveil me tire de mon sommeil, j'essaie de bouger mais un bras enroulé autour de ma taille m'en empêche. Je me rappelle m'être endormie avec Aaron et prends conscience de nos jambes entremêlées et de ses bras puissants qui m'entourent et me maintiennent contre son torse musclé.

Je devrai apprécier ce moment, il est indéniable que je me sens rassurée et en sécurité chaque fois qu'il est là mais le souvenir de la veille m'en empêche. J'ai été minable, il m'a vu dans un état lamentable et a, à nouveau, dû s'occuper de moi. Morte de honte, je n'ose pas le regarder.

Je sens son regard sur moi mais c'est au dessus de mes forces, mes yeux sont encore gonflés, il ne peut pas me voir ainsi. Sans un coup d'œil dans sa direction, je retire son bras et me lève.

- Oublie la nuit dernière, ça n'aurait jamais dû arriver, et ça n'arrivera plus. Je lance, dos à lui avant de quitter la pièce.

Je me suis exprimée d'une voix plus rude que je ne l'aurai voulu mais mon message est très clair, il ne me verra plus jamais dans de tels états.

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Je sors de la cabine et me drape d'une serviette. Cette douche m'a fait énormément de bien, j'observe mon reflet dans le miroir et constate avec ravissement que mes yeux ne sont plus gonflés et que mon visage à retrouvé des couleurs.

Je regagne la chambre de Béatrice en serviette, lorsque j'arrive, elle est encore endormie. Je me dirige vers son dressing, lui emprunte un pull en maille bleu pervenche et une jupe aux imprimés géométriques dans les mêmes tons.

Je saute sur le lit et entreprend de réveiller ma dormeuse préférée. Elle grogne et me dégage à coups de coussin mais au moins elle s'est levée.

Je m'installe à sa coiffeuse et me vernis les ongles alors qu'elle sort prendre sa douche. J'accessoirise ma tenue, enfile une paire de tennis et me maquille le temps qu'elle se lave.

J'entends les garçons s'activer dans la cuisine mais n'ayant pas la force d'affronter Aaron toute seule ce matin, je cherche à gagner le plus de temps possible et attends que Béatrice ne soit prête avant de descendre les rejoindre.

Lorsque nous quittons finalement l'étage, c'est pour découvrir avec surprise que nos invités ont dressé une table pour quatre. Nous mangeons dans les rires et la bonne humeur mais je n'ose toujours pas croiser le regard d'Aaron.

Thomas et Béatrice semblent définitivement bien s'entendre et ont même prévu de se revoir dans la semaine. D'après Thomas, ce ne serait que pour s'assurer qu'elle tienne parole et se teigne les cheveux mais je n'en crois pas un mot.

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