Chapitre 90

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Lorsque je réouvre les yeux, je ne suis plus dans les toilettes de mon ancien collège mais sur mon balcon, face à la mer.

Ça fait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi légère en pensant à Julian et Erwann.

Repenser à eux sans que ça ne me déchire le coeur et ne déclenche des torrents de larmes est un délice. Un pure moment de bonheur.

Ils ont été ma principale raison de sourire l'essentiel de ma vie mais récemment je ne pouvais plus entendre leurs prénoms sans fondre en larmes. Sous l'effet de la drogue, leur souvenir est moins douloureux et je ne peux m'empêcher d'y gouter une fois de plus, peut être la fois de trop.

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Flashback

- Tu sais Juju, un jour il faudra qu'on arrête ces conneries. Dis-je en tirant sur mon joint.

- Un jour peut être. Pour le moment, fais tourner.

- Tiens, prends le. Et je peux savoir où est Erwann, il ne répond pas à mes appels.

- Avec sa copine, il l'a accompagné choisir une robe pour le bal de promo.

- Comment ça se fait qu'ils y aillent, elle n'est pas sensée être en première comme nous ? L'accès est réservé aux terminales.

- Si mais c'est son frère qui sera aux platines ce soir là alors il l'a rajouté sur la liste, et Erwann avec puisque les petits copains et petites copines de promotion différentes sont autorisés à rentrer.

- Tu veux dire que si je sortais avec un terminale, je pourrai y aller aussi ?

- Oui, mais t'as pas déjà un copain ? Qu'est ce que tu fais d'Aymeric ?

- Je le quitte. Je réponds en haussant les épaules ce qui provoqua l'hilarité de Julian.

- Princesse, tu es géniale. Mais je suis bien content de ne jamais être sorti avec toi.

- Dis plutôt que tu meurs d'envie de sortir avec moi.

- Peut être que si t'étais moins compliquée...

- Juju, je suis une fille. Je suis compliquée par définition.

- C'est vrai. Alors oublie, j'ai pas envie de sortir de toi ni avec personne d'autre d'ailleurs.

- Comment tu peux dire ça ?

- Pourquoi je m'embêterai à avoir une copine, à devoir être attentionné, lui faire des cadeaux, passer mon temps à la rassurer, devoir rendre des comptes à chaque fois que j'aurais envie de sortir sans elle. C'est un calvaire de sortir avec une fille, et vaut mieux avoir les nerfs bien accrochés. Crois moi je suis bien mieux comme ça. Un coup par ci, un coup par là, ni attaches, ni emmerdes.

- J'espère qu'un jour tu réaliseras à quel point tu es loin du compte. C'est merveilleux d'avoir quelqu'un qui tient à toi, qui te comprend et te supporte dans tes choix et tes décisions. Quelqu'un à qui donner de l'affection et qui prendra plaisir à te le rendre. C'est parfois compliqué mais les bons moments avec cette personne valent bien toutes les emmerdes du monde.

- Tu m'expliques la différence avec notre relation ?

- Ça n'a rien à voir Julian.

- Tu en es sûre princesse ? Parce que de mon point de vue, la différence n'est pas franchement flagrante. Je tiens à moi, toi aussi, je te soupçonne même d'être folle de moi. Eh, ne lève pas les yeux au ciel, je t'ai vu. Plus sérieusement, on passe notre vie ensemble, et bien que tu puisses être très chiante, tu es la seule que j'ai envie d'avoir à mes côtés quand il se passe quelque chose d'important dans ma vie.

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant