Chapitre 73

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Media: Adrian Baker 

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- On ferait mieux de s'arrêter là. Ca vaudra mieux pour tout le monde.

- Ne fais pas ça.

- Pourquoi ? Ça ne va pas, je le sais, je le sens, et tu le sens toi aussi. Il y a cet espèce de malaise qui s'est créé entre nous et je n'aime pas ça.

- Je sais bien qu'on ne peut pas continuer ainsi mais on pourrait au moins en parler.

- J'en ai marre de perdre mon temps avec ses conneries Sylver.

- Parce que tu perds ton temps avec moi ? C'est ça que tu ressens?

- C'est pas ce que j'ai dit.

- C'est tout comme.

- Chaton...

- Ne m'appelle plus comme ça, tu as perdu ce droit et le seul à blamer, c'est toi.

Les larmes ruissellent le long de mes joues, incapable de les retenir, je laisse échapper tout ce que j'ai sur le cœur.

- Dire que j'étais venue te dire que je voulais qu'on recommence à zéro et que j'étais prête à m'éloigner d'Aaron pour toi. Tout le monde me poussait à te quitter et moi j'ai réalisé que je n'en avais aucune envie, je tiens à toi beaucoup plus que ce que tu peux imaginer.

- Sylver, je pensais que..

- Mais ça n'a plus d'importance maintenant, tu n'es qu'un lâche Adrian. Je suis bien consciente que sortir avec moi n'a pas dû être de tout repos et que je ne suis pas facile tous les jours mais si tu tenais à moi comme tu essayais de me le faire croire, tu aurais continué de te battre pour nous.

J'ai mal. J'ai tellement mal que j'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer. J'ai la sensation qu'on me tronçonne le cœur par à coups.

- Je voulais me battre pour nous, mais il est hors de question que je lutte toute seule.

Je lui tourne le dos et je m'en vais en courant. Je ne supporte plus de le regarder, je ne supporte plus ses beaux yeux bleus posés sur moi. Je voudrais partir loin, loin d'Adrian et de toute la peine qu'il vient de me causer.

Il est clair que tout n'était pas rose tout le temps, nous avions quitté la petite bulle de bonheur et d'affection qui évoluait autour de nous lors des premières semaines mais ce n'est pas une raison pour mettre fin à une relation.

Un couple, c'est avant tout des hauts et des bas, ce n'est pas parce que nous étions en pleine descente qu'il fallait tout arrêter, on aurait dû l'un comme l'autre tenter de remonter. Je n'ai pas la force ni l'énergie nécessaire pour entreprendre un truc pareil toute seule.

J'aurais eu besoin qu'Adrian se batte avec moi, pour moi. Pour nous.

Mais il ne l'a pas fait, et je le déteste pour ça. Je le déteste. 

Mes pleurs redoublent d'intensité et je quitte le bâtiment dans lequel nous étions, j'ai vraiment besoin d'être à l'air libre et de me calmer, de reprendre mes esprits et de surmonter ça.

Lorsque je m'approche de la grande porte, j'aperçois un élève entrer dans le bâtiment à toute vitesse. En voilà encore un qui ne s'est pas réveillé à l'heure. La première heure de cours est sur le point de commencer, je ne compte pas y assister. Pas dans cet état.

Lorsque j'arrive à la hauteur du retardataire, je le reconnais immédiatement et ne peux retenir un sourire. C'est encore Thomas.

A peine croise-t-il mon regard qu'il interrompt sa course, revient sur ses pas et me prend dans ses bras.

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant