Chapitre 56

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Média: Sylver Collins, Béatrice Armandez

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- Alors ? Me demande Béatrice en me voyant m'installer à ses côtés sur la plage après que j'ai raccroché.

- Rien de nouveau, ma mère qui prend plaisir à me faire la morale pour tout et pour rien, mais alors surtout pour rien.

- Laisse couler, ça lui passera.

- Elle a le don de me rendre dingue et de me mettre hors de moi.

- Elle sait que tu es ici ?

- Non, elle pense que je suis chez toi et ce n'est pas plus mal.

- Tu n'as pas peur qu'elle passe vérifier ?

- Je ne pense pas qu'elle se donne cette peine, j'ai l'impression de plus être un fardeau qu'autre chose pour elle ces derniers temps. Et quand bien même si elle se déplaçait, on le saurait bien assez tôt, ce n'est pas comme si elle allait se gêner pour m'appeler et me dire mes quatre vérités. Je débite à toute vitesse, les poings serrés.

- Chérie, tu es en vacances. Détends toi et profite un peu.

- Tu as raison, parlons d'autre chose.

- Je préfère ça, regarde plutôt ce magnifique coucher de soleil sur la plage.

- Cette journée était top. C'est vraiment une bonne idée que t'as eu de nous emmener ici.

- Contente que ça te plaise, j'ai de beaux souvenirs ici et ça fait longtemps que j'avais pas eu l'occasion de venir.

- J'ai remarqué que tu connaissais bien la ville mais tu ne m'as jamais dit comment ça se faisait.

- Mes parents nous emmenaient souvent ici lorsque nous étions plus petits Elias et moi.

- Tu ne parles jamais de ton frère.

- Ça fait bien longtemps que je ne considère plus Elias ainsi. Mis à part le fait que le même sang coule dans nos veines, nous n'avons plus rien d'une famille.

- Tu veux en parler ?

- Il n'y a pas grand chose à dire. Nous étions une famille unie et soudée qui s'aimait très fort. Mon père a quitté ce monde et c'est tout mon univers qui a volé en éclats.

Je m'approche de Béatrice et je passe mon bras autour de ses épaules. Elle inspire un grand coup et continue de parler.

- Ma mère a tellement besoin d'affection et d'attention depuis la disparition de son mari qu'elle flirte avec n'importe qui et tombe amoureuse du premier abruti qui la courtise, chaque fois persuadée que c'est le bon. Quant à mon frère...

Elle essuie une larme et reprend.

- Mon frère s'est totalement renfermé sur lui même et notre complicité est morte en même temps que notre paternel. Je ne me rappelle pas que nous ayons partagé quoi que ce soit depuis que mon père n'est plus de ce monde. J'ai souvent l'impression de ne plus avoir de famille.

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