Chapitre 44

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Media: Aaron Hawkins

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- J'ai eu très peur. M'avoue-t-elle d'une petite voix. 

Je ne comprends pas tout de suite à quoi elle fait allusion. Je fronce les sourcils mais voit qu'elle ne me regarde pas. Les yeux clos, son visage est toujours appuyé contre mon torse.

Mes mains remontent le long de ses bras et viennent encadrer son visage, je relève son menton d'un doigt afin qu'elle me regarde et l'encourage à parler d'un signe de tête.

Elle prend alors une grande inspiration et reprend d'une voix douce.

- J'ai eu vraiment peur pour toi, abruti.


Ces mots me touchent bien plus que je ne veux bien le laisser paraître.

Je suis pris d'une folle envie de l'embrasser, là, maintenant mais au fond de moi, je sais pertinemment que ce n'est pas une bonne idée.

Réprimant mes pulsions, je décide d'ignorer l'effet que ses paroles ont eu sur moi.

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Sylver

Qu'est ce que je suis en train de faire?

Les yeux fermés, le souffle redevenu régulier, ma tête est toujours appuyée contre le torse d'Aaron et mes bras noués autour de sa taille.

J'ai eu tellement peur, j'ai cru que mon cœur allait s'arrêter de battre lorsque je l'ai vu tomber au sol. Bien qu'il se soit relevé et que le combat soit terminé, j'en tremblais encore lorsqu'il m'a rejoint.

Je ne sais pas comment agir avec lui, je ne sais pas quoi lui dire ou comment me comporter, il faut dire que nos relations ne sont pas vraiment au beau fixe. J'ai été détestable avec lui l'autre jour, encore une fois.

Pourtant ce soir, il n'a pas hésité une seconde à me serrer contre lui, à me calmer et à me rassurer. Sa seule présence me suffit, c'est incompréhensible, tout ce qu'il est capable d'éveiller chez moi me dépasse.

Je ne veux pas savoir ce que c'est, je préfère éviter la question à chaque intervention de ma conscience à ce sujet et simplement botter en touche.

Tout ce à quoi j'arrive à penser en cet instant, c'est à mon cœur qui cogne puisqu'il ne bat, à mes mains moites et à la boule de chaleur qui s'est formée au creux de mon ventre.

Je ne saurai pas l'expliquer mais être avec Aaron, là dans ses bras, c'est comme une putain d'évidence.


Je me détache d'Aaron mais il garde ses mains sur mes hanches alors que je tente de faire un pas en arrière.

Je ne sais plus où j'en suis. Ni ce que je dois faire. J'essaie de ne plus penser au torse musclé que je viens de quitter ou à la chaleur de ses mains sur mon corps.

Je m'efforce de penser à Adrian qui m'attend, à ce que nous étions sur le point de faire plus tôt, avant que l'appel de Thomas ne nous interrompe. Il faut que j'aille le rejoindre. Enfin, je crois.

Je devrai avoir envie d'y retourner. Il est mon petit ami. Je ne sais pas quoi penser.
Je ne sais plus quoi faire.

Je me retourne et m'apprête à partir.

- Je devrais y aller. Maintenant que je suis rassurée, je préfère te laisser.

- Non. Attends.

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