Seconde Chance

Chapitre 43

Média: Aaron Hawkins

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- J'ai failli te perdre une fois à cause de ses conneries, t'as déjà oublié?

- Adrian... J'en ai pas pour longtemps, je serai vite revenue. Je te le promets.

- Ca suffit Sylver. Si tu pars pour lui, ne te fatigue pas à revenir.

- Quoi?

- C'est pas compliqué. C'est lui ou c'est moi?

- Adrian, fais pas ça. Tu ne peux pas me poser un ultimatum comme ça, on était bien là. Je suis bien avec toi, je t'assure, ne gâche pas tout s'il te plait.

- Tu ne comprends pas, c'est toi qui va tout gâcher.

- C'est un ami Adrian. Juste un ami.

- A qui tu n'adresses presque pas la parole mais qui passe avant moi, encore une fois. Mais qu'est ce que c'est que cette relation?

Il ne se rend même pas compte à quel point il a visé juste. Je n'ai pas moi même la réponse à cette question et je ne suis pas sûre de vouloir la connaître.

- Ecoute notre relation est ce qu'elle est, je n'ai pas à me justifier. Je me dois d'être là pour lui, il est sur le point de faire une énorme connerie.

- Chaton je pense pas que...

- S'il te plait, fais moi confiance.

- J'aimerai bien, j'aimerai vraiment bien mais je ne le sens pas.

- Adrian, je te demande de croire en moi, s'il te plait. Exactement comme moi j'ai choisi de croire en toi quand tu me l'as demandé.

Je vois sur son visage que ma dernière phrase le fait réfléchir. Il se gratte la nuque, capture mon regard et soupire.

- Très bien, je te dépose.

- Ce ne sera pas la peine, je t'appelle.

Je me hisse sur la pointe des pieds, encadre son visage de mes mains et l'embrasse passionnément.

- Merci Baker.

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Après un trajet qui m'a paru interminable, j'arrive enfin à l'entrée du campus. Je règle ma course au chauffeur de taxi et me précipite vers l'endroit que m'a indiqué Thomas.

J'arrive devant plusieurs bâtiments désaffectés alignés, des cadenas et des chaines pendent autour des barreaux des fenêtres, des morceaux de verres brisés et des planches de bois brisés jonchent le sol.

Les seuls bruits que l'on peut entendre sont ceux du vent qui s'amuse avec les branches des arbres entourant le bâtiment et ils n'ont rien de rassurant. Je m'aperçois également que dans la précipitation j'ai laissé ma veste chez Adrian et je frissonne.

Je contourne le bâtiment et repère l'escalier dont m'a parlé Thomas. J'y descends en récitant mentalement une prière, et je commence à angoisser n'ayant pas la moindre idée d'où est ce que je vais bien pouvoir me retrouver.

Lorsque mes pieds touchent le sol, des cris résonnent à mes oreilles et un mélange de renfermé, de cigarettes, de transpiration et de cannabis vient chatouiller mes narines. Je devine sans mal que le brouhaha qui me parvient provient de la pièce attenante à celle dans laquelle j'ai atteri.