Chapitre 34

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- Allo?

Mon coeur rate un battement. Ce n'est pas la voix d'Aaron, c'est la voix d'une fille. Je m'empresse de raccrocher sans dire un mot et secoue la tête, dégoutée.

Putain, j'y crois pas. Monsieur est en trop bonne compagnie pour se donner la peine de venir en cours ou de prendre mes appels. Mais qu'il aille se faire foutre. 

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Vendredi 18 septembre

Je suis dans mon dressing avec Béatrice et entre deux bavardages, nous cherchons nos tenues pour la soirée de ce soir.

Aaron ne m'a jamais rappelé et c'est tant mieux, je suis très énervée contre lui.

Tout du moins je l'étais mercredi soir, mais je dois avouer qu'Adrian a su me faire oublier ce qui me tracassait.

Il est génial avec moi jusque là, cela ne fait que trois petits jours que nous sommes ensemble mais il ne m'a donné aucune raison de douter de lui et j'espère sincèrement que les choses resteront ainsi.

Nous avons pu parler de son passé et de sa réputation qui l'a suivi, il n'a rien nié, il m'a tout avoué, même certaines choses que j'aurais préféré ne pas savoir mais j'apprécie beaucoup sa franchise.



- Et celle ci ? Me demande Béatrice en me montrant une jupe patineuse rouge, ce qui a pour effet de me sortir de mes pensées. 

- Je me voyais plus mettre un short et être confort ce soir, pas toi ? 

- Si, mais moi je n'ai pas de petit ami à impressionner. Me répond mon amie en troquant son pantalon habillé du jour pour un short en jean déchiré.

Je lève les yeux au ciel à l'entente de ces mots, je ne m'habille pas pour mon petit ami, si je me fais belle, c'est avant tout pour moi. Et puis, de nous deux, celle qui devrait potentiellement se faire belle afin d'impressionner quelqu'un ce soir, ce n'est pas moi. 

- Tu sais que Thomas sera là ? 

- Et alors ? 

- Non rien, je te le dis c'est tout, des fois que ça joue de près ou de loin sur te préparation pour ce soir. Je la préviens en regardant d'un air dédaigneux le chemisier certes élégant mais surtout très banal qu'elle est en train de boutonner. 

- Ne commence pas Sylver, il ne se passe absolument rien entre ce crétin et moi, cette enflure est toujours le responsable de ça je te rappelle. S'emporte-t-elle en désignant ses cheveux à la teinte plus foncée. 

- Béatrice, combien de fois je vais devoir te le dire, cette couleur te va beaucoup trop bien, c'est peut être parti d'un pari à la con mais si j'étais toi, j'y penserai à deux fois avant de revenir à ton blond naturel, franchement. 

- Bon allez ça suffit de dire des bêtises, et dépêche toi de finir de te préparer, mes yeux ne vont pas se maquiller tous seuls. 

- Rassure moi, un jour t'as prévu d'apprendre à te maquiller toute seule quand même ? 

- Je sais encore me faire un trait de crayon et me passer du mascara, merci. Mais pour ce qui est du make up de soirée, il y a des esthéticiennes et des bonnes copines pour ça. 

- Tu es irrécupérable... Je soupire. 

- Dit la fille qui vient d'enfiler un Bloomingdales pour aller à une soirée mousse. Tu ne peux pas te permettre de flinguer un short qui coûte aussi cher que la moitié du dressing d'une personne normale pour aller te trémousser dans un bain de mousse. 

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant