Chapitre 5

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- Amuse-toi.

- J'y compte bien.

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Pile à l'heure, je sonne chez Béatrice et c'est une blonde beaucoup trop maquillée, perchée sur des échasses de près d'une vingtaine de centimètres qui vient m'ouvrir.

Je reconnais instantanément Mégane, qui, fidèle à elle-même, ne se donne même pas la peine de me dire bonjour et tourne les talons, me laissant seule dans le hall d'entrée.

Mégane et sa jumelle, Isis, sont des amies d'enfance de Béatrice. Le feeling est très vite passé avec Isis, beaucoup moins avec sa sœur qui a toujours eu l'impression que je leur avais volé leur amie.

Afin de moins se ressembler et que les gens arrêtent de les confondre bien que leurs personnalités soient totalement opposées, Isis a choisi de se teindre les cheveux et Mégane de se faire des implants mammaires et un nouveau nez.

Elle est typiquement le genre de filles qui me fait horreur et avec qui je n'ai pas la moindre affinité. Pourtant, je me suis faite violence en essayant de sympathiser avec elle, ne serait-ce que par respect pour mon amie.

Elle n'a fait que me rejeter et ne s'est jamais gênée pour me casser du sucre sur le dos ce qui m'a poussé à arrêter toute tentative de devenir son amie ou tout du moins d'apprendre à la supporter.

Malgré tout, j'adore sa sœur jumelle Isis, qui en ce moment descend les escaliers en courant, ravie de me revoir.

- Sylveeeeer !

Elle me prend dans ses bras et toute la tension qui m'habitait redescend.

- Ce que ça me fait plaisir de te revoir ma belle. Dit-elle en me serrant dans ses bras.

- A moi aussi Isis. Tu es superbe habillée comme ça, j'adore ta jupe. Je la complimente en détaillant sa tenue de haut en bas.

- Merci, c'est une nouvelle pièce, elle vient d'arriver à la boutique. Passe me voir au boulot, je te montrerai les meilleures pièces de la saison.

- Je passerai, je te le promets. Où est Béatrice, elle essaye encore de se faire un trait d'eyeliner ?

- Et si tu m'aidais au lieu de te moquer, meilleure amie indigne ? Rouspète notre amie qui entend tout depuis sa salle de bains.

Je la rejoins et l'aide à terminer son maquillage de soirée. Lorsqu'elle se relève de son siège, j'admire le résultat et ne peux retenir un sifflement.

Elle est tout bonnement superbe dans sa robe dos nu qui moule parfaitement ses formes et je ne me prive pas de le lui dire.

- Merci ma belle. Me remercie Béatrice avant de me rendre la pareille. Tu es toute jolie comme ça, et dire que t'hésitais à acheter cette robe, je t'avais bien dit qu'elle était canon.

- C'est vrai, je devrais peut être t'écouter un peu plus souvent.

- Ah bah voilà une bonne idée, après tout, c'est toujours un plaisir de faire partager mes nombreuses connaissance et mes goûts très surs en matière de mode.

Isis éclate de rire devant son assurance et ses airs un peu trop sûre d'elle et ne manque pas de la mettre en garde.

- Fais attention Tris, tes chevilles enflent à vue d'œil, tu ne rentreras jamais dans tes Louboutins si tu continues.

- Ne t'inquiète pas pour ça, tu ne sais pas ce que je serai capable de faire pour rentrer dans une belle paire d'escarpins.

- A vrai dire, si.

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