Seconde Chance

Chapitre 77

Media: Aaron Hawkins 

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- Etait... me corrige Aaron et je m'en veux aussitôt. A Noël, cela fera deux ans qu'elle nous a quitté. 

- Oh mon dieu, elle est morte pendant les vacances de Noël...

- Le soir du 24 décembre... Joyeux Noël. Dit-il sarcastique. 

Je porte mes mains à ma bouche et retiens un cri. Je le regarde effarée. Quelle horreur, perdre sa mère un 24 décembre. C'est peut-être l'une des seules choses qui soient pire que de perdre sa mère...

- Bon c'est pas tout mais il faut qu'on te trouve autre chose à mettre, tu ne vas pas rester avec des affaires couvertes de terre. me dit Aaron en ouvrant sa penderie. Tu n'as qu'à prendre ce que tu veux, je vais nous préparer du café.

- Merci.

Aaron quitte la chambre et je me dirige vers l'armoire. J'enlève ma veste et mon débardeur. Je choisis un sweat à capuche bien trop grand pour moi qui m'arrive à mi cuisses. J'enlève mon jogging et me décide à aller laver mon débardeur et mon jogging dans la salle de bains.

En traversant la chambre, je passe devant l'étagère où trônent les cadres photos et j'observe la troisième photo à laquelle je n'ai pas prêté attention plus tôt. Je le regrette aussitôt.

J'ai entre les mains une photo de Thomas et d'Aaron qui ne doivent avoir plus de dix ans, déguisés en Mario et en Luigi.

Je titube, et ne tenant plus debout, je me laisse glisser par terre, le dos contre le mur. Ma vision se brouille rapidement, je n'arrive à retenir ni mes larmes ni mes sanglots, je ne respire plus à une allure normale, mon coeur bat beaucoup trop vite. Faites que ça s'arrête. Vite.

***

Flashback

- Alors les enfants, comment c'était l'école aujourd'hui ?

- Bah à chier, comme d'habitude.

- Julian, surveille ton langage. Je ne suis pas sûr que tes parents apprécient beaucoup.

- Pardon Gio, mais c'est une journée à l'école quoi, c'était nul. A part le match de foot à midi, on les a démonté. Pas vrai Erwann ?

- Si, on leur a mis 6-2, ils étaient trop mauvais.

- Dis plutôt qu'on était les meilleurs frangin. Le corrigea Julian en montant dans la voiture, à l'arrière, derrière le siège conducteur.

- Et toi Sylver, ça s'est bien passé ma puce ? Me demanda Gio alors que j'attachais ma ceinture, assise à l'arrière entre Julian et Erwann, maintenant installés.

- Oui oui.

- C'était un petit oui ça. Qu'est ce qui se passe ?

- Rien du tout Gio, ça va.

- Tu ne veux pas me le dire, tu ne me fais pas confiance ?

- C'est pas ça, j'ai pas envie d'en parler c'est tout.

- Donc il y a bien quelque chose.

- Grillée, tu t'es encore fait avoir S. Rigola Julian.

- Lache la Ju'. C'est encore Daïna, c'est ça ? Me demande Erwann en me prenant la main.

Je me contentai d'hocher la tête, honteuse. Je fixais les pieds et n'osais regarder personne.