Seconde Chance

Chapitre 68

Media: Beatrice Armandez 

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Je regarde le nom de Julian sur l'écran de mon téléphone et j'hésite sincèrement à le recontacter. J'ai supprimé son message vocal sans même l'écouter en espérant rapidement oublier cet incident mais plusieurs semaines ont passé et cette histoire m'occupe encore l'esprit.

Il va bien falloir que nous nous reparlions un jour.

J'hésite de longues secondes avant de passer ou non mon appel et finis par téléphoner à la plus fiable et la plus efficace source de réconfort que j'ai pu avoir depuis quelques mois, Béatrice. 

Après notre séance de commérages quotidienne, je la laisse me convaincre de l'accompagner à une soirée avec les élèves de sa promotion à laquelle je ne connaîtrai probablement personne mais j'en viens à me dire que ce n'est peut-être pas plus mal ainsi.  

Alors après lui avoir assuré ma présence une énième fois, je rejoins ma famille autour de la table. L'atmosphère est toujours un peu tendue depuis que je suis revenue de ma petite escapade mais j'ai l'impression que chacun fait de son mieux pour que les choses s'arrangent. Le temps se chargera du reste. 

Mais là, je manque cruellement de temps avant la soirée qui se profile demain soir alors je me lance dans une plaidoirie sans fin en rappelant à mes géniteurs et plus particulièrement à ma génitrice que j'ai très largement aidé aux tâches ménagères quotidiennement et qu'en plus tous mes devoirs sont terminés. 

Ma mère, d'abord très hésitante finit par céder, encouragée par mon père, mais en insistant un peu trop à mon goût sur le fait qu'elle n'accepte que parce que c'est le week-end et qu'il est encore inenvisageable que je sorte en semaine. 

Je me retiens de l'informer du ridicule dont elle  fait preuve et prends sur moi mais je dois reconnaître que j'avais envisagé autrement ma vie étudiante qu'a quémander un droit de sortie un samedi soir... 

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Samedi 7 novembre

Un dernier coup de fer à boucler et je sors enfin de l'appartement, je défile devant Béatrice et monte dans le taxi stationné devant sa porte qui n'attendait visiblement plus que moi. 

Béatrice me rejoint à l'arrière du taxi et il me tarde de connaitre son avis sur ma tenue. 

- Alors, verdict ?

- Tu es à tomber. Les mecs vont être fous.

- Je ne m'habille pas pour eux.

- Moi si, et je compte bien tous leur faire perdre la tête.

- Avec cette tenue, tu n'auras aucun mal à parvenir à tes fins.

Belle à en tomber au moins trois fois à la renverse, Béatrice porte une petite robe noire, sexy à souhait et de superbes escarpins à talons aiguilles qui affinent encore sa silhouette de guêpe.

- J'y compte bien. Me répond-elle, pleine d'assurance. 

Lorsque nous arrivons devant la maison de notre hôte, la musique nous parvient avant même que nous ne descendions du taxi, de nombreuses voitures sont garées à l'entrée et la pelouse est remplie d'étudiants en train de boire ou de danser.

Nous payons le chauffeur et nous lançons ensemble à la recherche de l'amie de Béatrice qui nous a invité.

- Elle est là, je la vois au bar, tu viens ?