Chapitre 7

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Media : Adrian Baker 

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- Et moi c'est Mégane mais tu peux m'appeler Meg ou même m'appeler tout court. lui dit-elle en posant sa main parfaitement manucurée sur sa cuisse.

Elle va même jusqu'à sortir un feutre noir de sa pochette et elle lui écrit son numéro de téléphone sur la main. Cette fois ci, je sais que ce n'est pas le fruit de mon imagination parfois délirante, cette salope vient de draguer ouvertement mon invité et ce, devant témoins.

[...]

Moi qui pensais qu'Adrian était venu pour moi, il faut croire que je me suis bien trompée. Il ne la quitte pas des yeux et cette situation a l'air de l'amuser et de le flatter.

C'en est trop pour moi.


Sans un mot, j'attrape ma pochette et me lève pour prendre l'air sur la terrasse. Mon sang tambourine contre mes veines, j'ai vraiment besoin de me calmer.  

Si l'on me cherche, il n'y a en général pas besoin d'aller bien loin pour me trouver.

J'ai peur de perdre le contrôle à cet instant, je me suis déjà battue plusieurs fois, trop de fois.

Une fois de trop.

Je secoue la tête, chassant de vieux souvenirs qui menaçaient d'affluer dans mon esprit et j'ouvre mon sac à la recherche de mon paquet de cigarettes.

Fumer est certes une très mauvaise habitude dont je tente de me défaire mais on ne dit pas que les mauvaises habitudes ont la dent dure pour rien.

Je prends le temps de regarder la fumée qui s'échappe de ma bouche et me surprends à repenser à ma rencontre avec Aaron ce matin, à son sourire.

Une multitude d'interrogations me traversent alors l'esprit: Est-ce que j'allais le revoir? Y avait-il une chance pour que nous soyons dans la même classe? Avait-il une copine? Pensait-il à moi?

Quoi que, pourquoi penserait-il à moi, il m'a dépanné ce matin mais n'importe quel passant en aurait fait de même. Il faut vraiment que je redescende sur Terre.

Quant à Adrian, je le croyais venu pour moi mais il faut croire que je me suis faite des films trop vite, il a seulement dû se laisser tenter par une sortie en boite n'ayant pas d'autres plans ce soir.

- Salut toi.

Je me retourne. Il me fait face.

- Tout va bien chaton ?

- Ne m'appelle pas comme ça. Je le reprends, sans répondre à sa question.

- Pourquoi t'es partie comme ça?

- Il est interdit de fumer à l'intérieur. Je hausse les épaules.

- C'est la seule raison?

- Tu en vois une autre ?

- A toi de me le dire.

- Je devrais avoir une raison de m'être sauvée?

- Donc tu reconnais t'être sauvée?

Eh merde. Grillée, comme une débutante.

- Je suis sortie fumer une cigarette, je serais revenue dans quelques minutes, ce n'est pas ce que j'appelle se sauver. Je tente de me rattraper, pleine d'assurance.

- Tu n'as prévenu personne.

- Pourquoi faire ? Contrairement à toi, ils me connaissent et ont dû très rapidement deviner ce que j'étais sortie faire toute seule. En plus, vous étiez en pleine conversation, je n'allais pas vous interrompre.

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