Chapitre 31

46 4 0
                                    

Media : Fiona Liang 

---


- Bon alors ma petite Sylver, si tu nous racontais ce qu'il se passe entre toi et Adrian Baker? Me demande Naomie, en parfaite commère.

- Absolument rien.

- Rien tu dis ? Il vient de passer les trois dernières heures à te bouffer des yeux.

Je relève la tête de mon assiette, et croise le regard d'Aaron. C'est la première fois depuis hier soir que j'ose le regarder et c'est comme si tout ce qu'il y avait autour de nous avait disparu.

C'est sans le lâcher du regard, et plus pour lui que pour Naomie, que je réponds.

- Il ne se passe rien avec Adrian.

Alors que je pensais l'avoir rassuré ou tout du moins avoir réussi à œuvrer en ce sens, je remarque qu'il fixe un point au dessus de mon épaule d'un œil mauvais. Je n'ai nul besoin de me retourner pour deviner qu'Adrian se tenait juste là.

Accompagné de deux garçons et de Fiona, l'une fille des rares filles de notre classe, il investit notre table et sans gêne aucune, prend part à la conversation.

- Ne vous interrompez surtout pas pour nous, continuez. Nous encourage-t-il en prenant place à côté de moi.

- On avait fini. Je réponds, agacée par son interruption.

- Laisse moi deviner chaton, vous étiez en train de parler de moi. Il me demande, amusé.

- Tout à fait. Naomie, plus rapide, répond avant moi. En fait, je cherchais à savoir ce qu'il se passait entre Sylver et toi.

- Je crois bien que cela s'appelle un coup de foudre, qu'est ce que tu en dis chaton? Me demande l'intéressé en posant sa main sur ma cuisse dénudée.

- Je croyais t'avoir demandé d'arrêter de m'appeler comme ça. Je réponds en retirant sa main.

- Je t'ai déjà dit à quel point tu pouvais être sexy quand tu t'énerves?

Un grincement de chaise se fait entendre suite à la réflexion d'Adrian.

Aaron vient de se lever et quitte le restaurant universitaire suivi de près par Thomas qui nous fusille du regard. Adrian, qui ne semble pas avoir conscience de ce qui vient de se passer continue de me draguer ouvertement devant la petite assemblée qui mange à notre table.

Il va vraiment falloir qu'Aaron et moi ayons une discussion. Et au plus vite.

---

Aaron a pris grand soin de m'éviter toute la journée, je sais que je lui dois une explication et des excuses et je regrette beaucoup de ne pas avoir trouver l'occasion de les lui présenter.

Je rentre chez moi frustrée et hésite longuement à lui envoyer un message, après avoir effacé mon vingt-et-quatrième brouillon, je jette mon téléphone.

Idée complètement stupide, comme si l'écran de mon smartphone n'avait pas suffisamment souffert.

Je m'étale sur mon lit et repense à ces derniers jours en contemplant mon plafond. Je finis par tomber de fatigue et me couche sans diner ce soir là.




Mardi 15 septembre

Arrachée à mon sommeil depuis l'aube, je me décide à quitter la chaleur de ma chambre et de mes draps pour me préparer un café.

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant