Seconde Chance

Chapitre 69

Media: Adrian Baker 

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J'arrive devant la porte et attache mes longs cheveux en un chignon décoiffé avant de ouvrir. Et de refermer la porte aussitôt.

C'est une blague ? Qu'est ce qu'il fait là celui la ? 

Je réouvre la porte et me rends compte que je n'ai pas rêvé et qu'Adrian Baker se tient bien sur mon palier.

- Qu'est ce que tu veux toi ? 

- Il faut qu'on parle.

- Et tu ne pouvais pas attendre une heure décente pour ça ?

Il jette un furtif coup d'œil à sa montre.

- Sylver, il est onze heures.

- C'est bien ce que je dis.

Il soupire mais je remarque sans mal son petit sourire en coin et ses fossettes qui se creusent lorsqu'il sourit. C'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de le trouver terriblement craquant. 

- Chaton s'il te plait, on peut parler ?

Une part de moi a envie de craquer mais heureusement pour moi, l'autre moitié se souvient que cet enfoiré m'a quitté hier soir. 

- Ce n'est pas déjà ce qu'on fait? Je demande, agacée à ce souvenir aussi humiliant qu'amer. 

- Tu ne veux pas me faire entrer ?

J'hésite quelques secondes mais je dois avouer que je commence à avoir froid, je ne suis pas suffisamment couverte pour me tenir à l'extérieur en plein mois de novembre. 

Je le laisse entrer et l'invite à monter à l'étage. Je ne sais pas où est ma mère, je ne crois pas qu'elle nous ait entendu, peu importe. Mais après tout, je ne fais rien de mal, je vais simplement parler avec le connard qui m'a laissé tomber après être allé voir ailleurs et avoir été pris sur le fait.

C'est sûrement stupide et je vais très certainement le regretter mais en soi, je ne fais rien de mal.

J'essaie de ne pas trop penser au regard bleu océan qu'il pose sur moi, ni à ses cheveux si doux dans lesquels j'ai envie de passer mes mains, ni à ses fossettes irrésistibles qui se creusent lorsqu'il sourit. Comme maintenant.

Je ne pense pas non plus à son corps d'Apollon et à tout ce qu'il pourrait me faire, ici, dans cette chambre, alors que nous sommes seuls tous les deux.

Il s'assoit sur ma chaise de bureau et moi sur le bord du lit, face à lui. J'attrape une lime et je commence à me faire les ongles. Je dois absolument focaliser mon attention sur autre chose que sur lui, sinon je ne survivrai jamais à cette conversation.

- De quoi tu veux parler ?

- De nous.

- Il n'y a plus de nous Adrian.

- Tu sais bien que si.

- Je te rappelle que tu m'as largué hier. Tu as déjà oublié ? Si tu n'avais que ça en tête, tu peux partir, tu connais la sortie. Je balance d'une traite, sans lui accorder un regard.

- Tu ne crois pas ce que tu dis.

- Bien sûr que si.

- Si tu y croyais ne serait-ce que deux secondes, tu ne m'aurais jamais laissé entrer et nous ne serions pas en train de parler.