Chapitre 28

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Media : Thomas Kingsley / Beatrice Armandez 

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- Tu l'as cherché il me semble, non? T'as merdé, t'assumes.

Je regarde Aaron et lève ma bière dans sa direction.

- Toi, je t'aime bien.


Il me sourit en retour et je ne peux m'empêcher de le trouver très charmant, je comprends tout de suite qu'il est plu à Sylver. En plus d'être beau garçon et de prendre soin de lui sans donner l'impression d'en faire trop non plus, il a beaucoup de charme, ce garçon dégage quelque chose et puis, il a ce truc dans les yeux qui la regarde. 

Bien que personne ne puisse vraiment définir cette lueur, tout le monde sait la reconnaître lorsqu'elle est là. Et il est indéniable qu'elle illumine les yeux d'Aaron lorsqu'il regarde mon amie, alors je suis rassurée, il ne me donne pas l'impression de jouer avec elle et c'est tout ce qui m'importe. 

Je retourne en cuisine chercher le reste des apéritifs et la dernière bière lorsqu'une idée me traverse l'esprit. Thomas apprécie un peu trop à mon goût d'être servie par une femme et j'ai la ferme intention de le faire changer d'avis.

Je décapsule sa bière, m'empare de la salière, de la poivrière et verse sans compter de leurs contenus dans la boisson de mon hôte aux réflexions sexistes. Je regagne le salon, sachets de fruits secs dans une main, la bouteille de Thomas dans l'autre.

- Voilà pour toi, à la vôtre les gars! Je déclare en prenant place aux côtés de Thomas sur le canapé.

Nous trinquons tous et je regarde ma cible du coin de l'œil, attendant avec impatience qu'il porte la bouteille à ses lèvres.

Ça y est.

Le liquide se déverse doucement dans sa gorge et son visage se décompose, une grimace de dégoût se dessine sur son visage et il recrache sa boisson sur le tapis persan de ma mère.

Elle aura très probablement envie de me couper la tête si elle s'en rend compte mais c'est bien le cadet de mes soucis pour l'instant, je suis trop occupée à rire à gorge déployée devant la réussite de ma petite vengeance, rapidement rejointe par Sylver qui ne met qu'une seconde à comprendre ce qui s'est passé et elle éclate de rire à son tour.

- Ah oui, Thomas, j'ai oublié de te prévenir, il ne faut jamais froisser Béatrice. Je ne connais personne qui lui arrive à la cheville en terme de vengeance.

Je risque un coup d'œil dans la direction de ma victime qui me foudroie du regard et mes éclats de rire reprennent jusqu'à m'en donner des crampes au ventre.

La voix du commentateur retentit à ce moment là afin d'annoncer la composition des équipes.

Notre conversation dévie rapidement sur les dernières performances des joueurs dont le portrait s'affiche à l'écran et les pronostics sur le match à venir fusent et nous divisent. Sylver et Thomas parient sur le Barca alors que Aaron et moi soutenons le Real, l'équipe de la capitale espagnole.

- Toi qui ne refuse jamais un pari, combien sur la défaite de ton équipe? me lance Thomas, sûr de lui, un large sourire planté sur son visage.

- Ils vont vous écraser, prépare la boîte de mouchoirs, ce soir, on vous enterre vivants.

- Tu m'as l'air un peu trop confiante, on va vous mettre une raclée, je parierai ce qu'il te plait là dessus.

- Ce qu'il me plait? Hum.. J'aime bien ta casquette, si ton équipe perd, tu partiras de chez moi sans elle.

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