Seconde Chance

Chapitre 8

Media: Sylver Collins 

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- Je croyais qu'on devait trinquer à ta rupture avec Thibault ce soir?

Elle entrechoque nos verres avant de me répondre.

- C'était l'idée au début mais plutôt que penser à ce qui se termine, je préfère regarder vers l'avenir et ce qui nous attend. A notre nouvelle vie.

- A notre nouvelle vie. 

Nous buvons nos verres cul sec sous le regard du barman et après l'avoir remercié une nouvelle fois, mon amie me tire vers le bras pour que je l'accompagne aux toilettes.

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Lorsque nous regagnons le bar, il m'est impossible d'apercevoir Adrian, je demande alors à Isis et Jacob mais ils n'en savent pas plus que moi.

Pensant qu'il allait probablement revenir d'une minute à l'autre, je prends place et je bois un ou deux softs en leur compagnie, notre quota de cocktails à tous étant largement atteint et dépassé.

Lorsque Jeremy me sert ma troisième consommation non alcoolisée, je sors mon téléphone de ma pochette afin de vérifier l'heure, il est plus de 3h du matin et toujours aucun signe de mon bel Adrian.

Les effets de la boisson étant en train de se dissiper, je décide de faire le tour du club à sa recherche. Je traverse la piste de danse en long, en large et en travers mais ne l'y vois pas. Je fais le tour de la salle du bas, il n'est attablé nulle part alors je tente ma chance au premier étage.

Il n'est ni au carré VIP où nous avions commencé la soirée, ni au bar, ni à aucune autre table. Je m'appuie à la rambarde afin de revérifier qu'il ne soit pas sur la piste, mais toujours aucun signe d'Adrian.

Il ne me reste plus que la terrasse, je sors et j'en fais le tour à deux reprises mais ne l'y trouve pas. Serait-il parti sans me dire au revoir ?

Je n'ai pas les idées claires et tout l'alcool que j'ai absorbé ne me rend pas franchement service.

Abandonnant doucement l'idée de retrouver celui qui occupe toutes mes pensées, je me remets en marche afin de retrouver mes amis mais avant d'arriver aux escaliers, je dois passer devant l'entrée des toilettes pour hommes.

Des gémissements s'en échappaient. Ecœurée, j'accélère le pas avant de m'arrêter subitement, je viens de reconnaître le rire de pintade de Mégane.

Décidément, cette fille ne m'inspire rien d'autre que du dégoût.

Qu'on soit bien clairs, je suis pour que les femmes soient traitées comme les hommes, qu'elles aient le droit à leur petite vie de femme libérée et que la sexualité chez un homme soit la même pour une femme mais faire ce genre de petites affaires dans des toilettes publiques me répugne tout simplement.

Elle me rappelle d'ailleurs une ancienne connaissance. Une peste que j'ai connue au jardin d'enfants et qui a pris un malin plaisir à me pourrir la vie pendant des années.

Le genre de vipère qui faisait courir tout un tas de rumeurs et prenait un malin plaisir à faire de ta vie un enfer. Le genre de personne sans cœur qui se réjouit et s'amuse du malheur des autres. A fortiori lorsqu'elle est la cause de leur mal être.

Un bruit de porte qui s'ouvre et se referme me tire de mes pensées. Le rire de Mégane est plus fort que précédemment, je comprends qu'elle est sortie et je risque un regard en arrière.

C'était de la curiosité mal placée, la simple envie de voir la tête du pauvre type qui s'était fait avoir cette fois ci.

Je n'aurai jamais dû faire ça.