Chapitre 4

3.7K 329 98
                                    




Le trajet du retour se fait en silence. Bastien est tout souriant, et moi... anéantie. Je tournoie ma bague, en or blanc et parsemée de diamants. Elle est vraiment très belle, d'autant plus avec son signe infini pour un amour éternel... Mais elle n'est pas pour moi. Comment lui avouer que je n'ai accepté sa demande, que pour ne pas le planter dans un restaurant où tout le monde nous regardait d'un œil admiratif? Je l'ai dit et toujours dit. Je refuse le mariage. À vingt-trois ans, je me sens encore moins prête. Et c'est trop tôt, je n'ai même pas commencé ma carrière!

 Et c'est trop tôt, je n'ai même pas commencé ma carrière!

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Il se gare devant mon immeuble.

-Bastien...

-Oui?

-Pour le mariage...

-Nous ne sommes pas obligés de  nous marier dans l'immédiat, je peux t'attendre des années si tu le souhaites. En attendant, je veux juste m'assurer que tu sois ma fiancée, rien qu'à moi.

-Mais Bastien... Je refuse le mariage...

-Alors pourquoi tu as dit oui?

-Nous étions dans un restaurant, avec certainement une vingtaine de personne autour de nous...

-Donc tu as dit oui pour que je ne paraisse pas pitoyable?

-Euh...

-Je pensais que tu avais changé, que tu m'aimais vraiment! 

Bastien employa tout d'un coup un ton, que je n'avais jamais entendu auparavant. 

-Mais oui, je t'aime! Et tu as toujours su que je refusais le mariage, pourquoi ce changement d'avis?

Quant à moi, on comprenait au ton de ma voix que j'étais paniquée par les événements qui m'échappaient.

-Parce que moi je t'aime réellement, et que j'ai changé d'avis en te découvrant, je me suis dit qu'on pourrait terminer notre vie ensemble!

Son ton baissa tout d'un coup et devint plus désespéré. 

-Mais oui, on peut et sans mariage, tu le sais très bien!

-Je comprends, tu as peur de l'engagement, reprit-il calmement.

J'ouvre la bouche pour m'apprêter à parler mais il me coupe.

-Ne prononce pas un mot de plus. Je te laisse quelques jours pour réfléchir, garde la bague. Et quand tu auras pris ta décision, tu sais où et comment me joindre.

Je sors de la voiture,  sentant que c'est probablement la fin de notre relation.

Je rentre chez moi, me démaquille et déshabille. Je contacte Adrienne qui ne répond à aucun de mes messages. Elle a toujours été la pour moi, depuis le début. C'est comme une sœur pour moi. Elle me comprend et moi de même. Je ne me vois pas passer ma vie sans elle. Je sais très bien qu'elle ne m'en voudra pas si je débarque chez elle à minuit un jour de semaine. Après tout, elle a déjà fait pire avec moi. Mais je l'ai toujours accueillie à bras ouvert car c'est ma meilleure amie. Je me change à la va-vite, et prend le métro. Je suis seule, ce qui n'est pas très rassurant. Mais celui qui s'attaquera à moi peut s'assurer qu'il n'aura aucune descendance.

À minuit trente, j'arrive devant son immeuble magnifique du XVIème arrondissement. Elle mène un train de vie plus fastueux que le mien, car ses parents l'aident énormément. Elle a toujours été pourri-gâté, mais ce qui ne m'empêche pas de beaucoup l'apprécier. Par moment, elle n'a pas les pieds sur terre, mais je n'hésite pas à la recadrer.

Je tape son code sur le digicode. J'ai même un double de ses clés. Elle et moi on se fait confiance sur tout. En montant j'aperçois sa colocataire Sarah. Une fille que j'apprécie peu. Elle étudie dans une école d'ingénieur, et ne pète pas plus haut que son cul. Elle est assez coincée, mais n'hésite pas à me toiser de haut en bas. Par respect, je l'interpelle.

-Hey Sarah, ça va?

-Salut Ursula, bien ! Et toi je te demande pas, tu as l'air dans un sale état ma pauvre haha! Pouffa-t-elle.

Qu'est-ce que je vous disais...

-Qu'est-ce que tu fais ici à une heure aussi tardive?

-Je viens voir Adrienne, j'ai un problème. Mais je pensais que tu dormais.

-Ah moi? Non, j'étais en train de ficeler un projet avec des camarades de classe qui habitent assez loin.

-Ah d'accord.

Devant le palier, je laisse le soin à Sarah d'ouvrir la porte, c'est quand même chez elle.

Elle me fait entrer, et nous entendons des rires provenant de la chambre d'Adrienne. Ah la petite coquine, voilà pourquoi elle ne me répondait pas.

Curieuse comme nous sommes, nous empressons pour la surprendre.

Je me cache derrière Sarah, ce qui est mal barré, car elle est assez petite.

Avant d'ouvrir la porte, j'entends une voix d'homme que je ne connais que trop bien.

-HAHAHAHA, mais si tu avais vu la tête qu'elle faisait quand je lui ai demandé!

-BASTIEN?!

Et tout se met en route dans ma tête...

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Alors, qu'est-ce que Bastien et Adrienne ont planifié d'après vous?

Les yeux vaironsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant