~Liam~
J'entends quelques coups à la porte de mon bureau et je crie un vif «Entrez» et Ursula fait son apparition.
- On déjeune ensemble ce midi?
- Non, désolé je dois déjeuner avec mon père.
- Il était temps non? Ça fait quand même deux semaines que vous vous évitez et que tu dors chez moi.
Je me lève de la chaise de mon bureau et part fermer la porte en la verrouillant, derrière Ursula.
- Hum, pourquoi tu fermes la porte?
Je me positionne derrière elle et lie conjointement nos mains.
- Parce que j'ai envie d'embrasser ma petite-amie non?
- Hum hum, pas au bureau!
Malgré son refus, j'arrive à la faire craquer. Je la retourne et attrape sa taille, sème des baisers dans son cou, avant de venir poser mes lèvres sur les siennes, pour l'embrasser tendrement, ce qu'elle ne refuse plus.
- Stop stop, j'ai compris ta technique, n'esquive pas le sujet à propos de ton père!
Au moins ça a fonctionné pendant quelques minutes...
- Donc je disais, continue-t-elle, qu'il était temps que tu reparles avec ton père.
- Tu en as marre que je squatte ton lit depuis deux semaines?
- Ça ne me gêne pas mais ne vexe pas, je ne vis pas seule, je suis en colocation et ce n'est pas ce qu'on avait prévu avec Sarah, tu me comprends? D'autant plus que ce n'est pas bien de rester en conflit avec ton père.
- Non, je ne me vexerai pas pour ça, c'est compréhensible. On verra bien à ce déjeuner ce qu'il en adviendra, ou au pire, j'irai à l'hôtel.
- Je suis sûre que tout va se régler, ne t'inquiète pas.
Après quelques secondes de silence, elle reprend la parole.
- Oh au faite, je ne t'ai pas dit, mais Me Kieser m'a convoqué dans son bureau demain matin à la première heure. Je ne sais pas ce qu'il veut, mais j'en stresse d'avance. Beaucoup.
- Mais non, tu es géniale et la meilleure stagiaire.
- La seule stagiaire aussi idiot. Bon, je te laisse, j'irai manger avec les autres.
- Attend, quels sont les résultats des tests?
- On devrait les recevoir par courrier demain fin d'après-midi, m'indique-t-elle.
- Demain soir on se voit alors.
- Je suppose que oui, à toute!
Elle m'embrasse chastement sur les lèvres avant de quitter mon bureau.
Elle sait que j'utilise le patronyme de ma mère, mais elle ne sait pas que mon nom de famille d'usage est Kieser. Je redoute le jour où elle apprendra que je suis le fils héritier de ce cabinet, bien malgré moi. Mais elle m'a dit qu'elle ne partirait plus, du moins sauf si une raison grave l'y pousserai et j'espère que c'en ne sera pas une...
Je retrouve mon père dans un restaurant plutôt éloigné du cabinet, mais je pense qu'il voulait être discret.
Quand il m'aperçoit arriver, il se lève pour me faire la bise. Je crois qu'il n'a jamais été aussi proche de moi qu'à cet instant et c'est vraiment étrange.
- Fils j'ai commandé des bucatini all'amatriciana, si ça te dérange pas, je m'en rappelle que tu aimes bien cela, si je ne me trompe pas?
C'était un de mes plats favoris durant toute mon enfance et mon adolescence, la faute à la gouvernante italienne que j'avais auparavant à Paris.
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Les yeux vairons
ChickLit« 'Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.' 'Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.' Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de ces phrases. ...