~Liam~
Il veut la cicatriser? Est-il responsables de toutes ses cicatrices?
Les questions fusent dans ma tête mais elle ne me laisse pas le temps de l'interroger car elle se reprend quelques secondes après.
- Est-ce qu'on peut juste... dormir? Je n'ai juste pas envie de continuer d'en parler.
- Je t'en veux toujours Ursula...
J'accepte ses explications. Mais elle ne peut pas revenir tout simplement alors que j'ai souffert pendant trois semaines.
- Je sais que tu ne me pardonneras ni aujourd'hui, ni demain. Je ferai tous les efforts possibles mais là, j'ai juste besoin de dormir avec toi.
Je lui tourne le dos pour lui montrer qu'elle ne me récupérera pas aussi rapidement.
Je l'entends souffler et elle vient coller son torse à mon dos, en posant une main sous mon tee-shirt, touchant ainsi mes abdos.
Je n'ai pas la foi et l'envie de la repousser, alors, j'accepte de rester dans la position de la cuillère.
Elle dépose un baiser sur ma nuque et j'en ai la chair de mon poule car son «vrai» contact m'avait manqué.
- Bonne nuit Liam...
Après quelques secondes d'hésitation, elle rajoute un «je t'aime» discret, auquel je ne répond pas avant de commencer à sombrer dans un sommeil profond.
Le lendemain matin, la place à côté de moi est vide et je ne peux m'empêcher de ressentir une petite déception.
Je me dirige vers la salle de bain et la porte entrouverte laisse apercevoir la lumière.
J'ouvre alors la porte entièrement et Ursula en boxer en dentelle noire, sur le point d'enlever son haut, le redescend brusquement.
- Désolée, je n'ai pas eu le réflexe de fermer la porte. Je te laisse la salle de bain si tu veux.
- Non c'est bon, j'allais juste pisser, tu peux aller te doucher.
Je pars dans les toilettes au coin, lève la cuvette, baisse mon jogging et commence à uriner, sans tenir compte d'Ursula. Je n'ai aucune raison d'être pudique à ses côtés.
Une fois fini, je m'empresse de me laver les mains.
- Tu ne te douches pas? J'interroge Ursula.
- Si, j'attendais que tu finisses.
- Hum, je vois.
Elle ne veut juste pas que je vois ses cicatrices encore une fois.
Je me pose donc sur le rebord de la baignoire.
- Qu'est-ce que tu fais encore là? Me demande-t-elle.
Je vois bien qu'elle essaie de garder son calme mais que je commence à la taper sur le système.
- J'attends que tu ailles prendre ta douche.
- Et moi j'attends que tu partes surtout.
- Si tu veux qu'on se remette ensemble, il faudra que tu t'assumes entièrement auprès de moi, donc à toi de voir.
- Tu n'as pas le droit de jouer avec ça Liam.
- Et pourtant je le fais.
Je sais que je la pousse un peu trop à ce moment là, mais je veux qu'elle s'assume entièrement quand elle est avec moi et qu'elle ne ressent plus de dégoût pour elle-même.
- Je ne peux pas.
- Pourquoi?
Je me lève et m'approche doucement d'elle.
- Pourquoi tu ne peux pas Ursula?
- Je n'ai pas envie que tu les vois.
- Et pourtant je les ai vu maintes fois, qu'est-ce qui a changé maintenant?
- Je ne sais pas grrr! Grogne-t-elle. Je ne veux juste pas que tu les vois.
Je suis face à elle et la domine par ma taille. Je commence à relever doucement le bas de son haut.
- Ne fais pas ça s'il te plaît, ne le fait pas.
En enlevant son haut, je frôle son ventre, relativement mince, qui a perdu de ses abdos, sûrement parce qu'elle n'a pas repris le sport et qu'elle a perdu du poids.
- Lève tes bras, je lui ordonne.
Je continue à lui enlever son haut, mais elle ne lève pas ses bras.
- Tu sais très bien que je suis capable de déchirer ton haut, tu te rappelles de ta chemise rouge que tu aimais tant? Alors lève tes bras maintenant.
Je lui rappelle un de ses moments d'amour où j'avais déchiré une de ses chemises préférés, pris d'une fiévreuse impatience et passion.
Elle grogne encore une fois mais finit par lever ses bras et je lui enlève son haut totalement.
Ses yeux sont fermés, je me demande, si il lui arrive, depuis l'accident, de contempler son corps dans le miroir.
Je retourne son corps face au miroir et lui prie d'ouvrir ses yeux, ce qu'évidemment elle refuse.
Lors de sa première nuit à l'hôtel, de son premier «je t'aime», elle avait réussi à ouvrir ses yeux ne serait qu'une seconde.
De mes doigts, je touche ses deux nouvelles cicatrices et je ne ressens strictement aucun dégoût.
Elle n'est vêtue que d'un boxer et évidemment, mon mini-moi ne peut pas se contrôler alors il faut vite que je trouve un échappatoire avant qu'elle ne s'en aperçoive.
- Ouvre les yeux: tu n'as aucune raison de te cacher devant moi, j'ai aimé ton corps il y a un deux mois, je l'aime aujourd'hui et je l'aimerai encore dans soixante ans, d'accord?
Elle esquisse un petit sourire quand elle entend les «soixante ans». Elle me regarde enfin et me remercie d'un simple baiser près de mes lèvres.
Malheureusement, elle s'est beaucoup trop rapprochée de moi et a senti mon mini-moi au garde-à-vous.
- C'est mon réflexe du matin, je tente de me justifier.
- Toi et ton réflexe du matin, vous pouvez sortir de là désormais.
- Je vais plutôt prendre ma douche dans la baignoire et toi dans la douche italienne, ça ne te dérange pas?
- C'est bon, à toute.
J'entame ma douche froide et ne peut m'apercevoir d'admirer sa silhouette à travers le pare douche opaque de temps en temps.
Je sors de la baignoire en même temps qu'elle sort de la douche.
Elle se sèche rapidement à l'aide d'une serviette, avant d'y enrouler son corps et de sortir de la salle de bain. Je prends un peu plus de temps, étant un peu trop occupé à la mater.
Quand je sors, elle enfile un énième pyjama, tandis que je me dirige dans mon dressing pour m'habiller. J'en sors, vêtis d'un jean noir et d'un simple pull en laine blanc.
Ursula est allongée sur le lit, son ordinateur posée sur ses cuisses.
- Tu comptes faire quoi aujourd'hui? Je lui demande.
- Je me disais juste que je pouvais rester ici tranquillement regarder une série puis travailler?
- Habille-toi on sort faire les magasins.
- Vraiment?! Oh cool, je me prépare vite.
On est début décembre et j'aimerai bien commencer à faire mes courses de Noël, mais avant cela, j'ai une autre chose à faire pour Ursula.
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À dimanche!
N'oubliez pas la petite étoile !
<3
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Les yeux vairons
Romanzi rosa / ChickLit« 'Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.' 'Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.' Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de ces phrases. ...