Chapitre 52

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~ Ursula~

Je rentre toute heureuse après ce dîner. Il faut dire, que cela fait un moment que je n'avais pas ressenti une telle sensation. 

Ou peut-être même jamais.

Mon sentiment d'euphorie redescend quand je me rends compte que l'ambiance est électrique chez moi, que ma colocataire m'ignore toujours depuis qu'elle est rentrée.

Il faut que cela cesse. Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi rancunière que Sarah. Je sais que je dois faire le premier pas ou sinon on passera le reste notre séjour à se faire la gueule et c'est vraiment dommage.

Je cogne à la porte de sa chambre, mais elle ne me répond pas. Je sais qu'elle est là, j'ai aperçu ses affaires à l'entrée. Mais il est tard et on est en semaine, peut-être qu'elle dort déjà.

Lorsque je suis sur le point de partir, j'entends des sanglots qui émanent de sa chambre.

Sarah pleure?

Sans la moindre autorisation, je pénètre dans sa chambre et je la retrouve dans un état lamentable, assise sur son lit, entourée de mouchoirs et en train de se moucher.

À cette vue, je me précipite sur elle pour la prendre dans mes bras. Je ne suis pas tactile en amitié mais je pense que c'est ce qu'il faut faire lorsqu'on retrouve une amie dans cette situation.

Elle ne me rejette pas contrairement à ce que je m'attendais.

- Ma Saracroche, qu'est-ce que tu as?

Mon petit jeu de mots arrive à lui faire décrocher un petit sourire.

- Rien du tout.

- Comment ça rien du tout, regarde l'état dans lequel je te trouve! C'est par rapport à Max c'est ça?

Je crois que j'ai touché le bon point car elle se remet à pleurer de plus belle.

Je me mets à lui caresser le dos pour la consoler.

- Même si je suis une horrible amie, super froide, en plus d'être une horrible coloc' qui ne te préviens pas quand je sors alors que tu en es une super, tu sais que tu peux tout me dire, hein?

Elle essaie de trouver son calme, et me souffle ensuite:

- C'est Max.

- Qu'est-ce qui s'est passé? Il faut que j'aille boxer son cul? Tu sais que j'en suis capable!

Elle glousse quelques secondes avant que je me détache d'elle.

Les câlins ça va quelques secondes, mais après je me sens vite mal à l'aise.

À part avec une certaine personne.

- Il m'a ... il m'a dit...

Elle ne peut achever sa phrase qu'elle se remet à pleurer.

Si on était pas déjà en conflit, je serai déjà en train de l'engueuler car elle met sérieusement ma patience à rude épreuve.

- Sarah,calme-toi. Il t'a dit quoi?

- Il m'a dit qu'il m'aimait.

- Je ne comprends pas... c'est une bonne nouvelle non?

- Non ça ne l'est pas! Parce que je suis amoureuse de lui aussi, c'est ça le pire! On ne peut pas s'aimer, je pars dans trois mois!

- Oui, je vois. Qu'est-ce que tu lui as répondu?

- Je n'ai rien répondu... je suis partie.

- Mon Dieu Sarah, tu n'as pas fait ça quand même! Le pauvre.

Les yeux vaironsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant