Chapitre 24

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~ Ursula ~

Au bout d'une quinzaine de minutes, je termine enfin mon épisode.

- Hum ils sont trop bons ces cookies mais la vieille les faisait mieux, dit une voix qui surgit de la cuisine.

Je me lève d'un bond de mon lit et part en direction de la cuisine, où je vois le plateau de cookie vide!

- Il va me rendre folle ce mec! dis-je en me parlant à moi-même. Vous commencez sérieusement à me fatiguer. En plus vous avez mangé tous les cookies de ma coloc' imbécile va!

- Tu as dit que j'étais quoi?

- Non mais en plus il est sourd! Un imbécile, I-M-B-É-C-I-L-E, je lui épelle. Un imbécile qui a failli ruiner mon stage!

- Mais t'es casse-couilles comme fille ce n'est pas possible! Laisse moi au moins t'expliquer.

- Vous voulez vraiment que je vous les casse?

Il se fige et prend un air mécontent.

-Vous pouvez m'expliquer ce que vous foutez chez moi maintenant? 

- Bon écoute, tu jures de ne pas me frapper? me demande-t-il anxieux.

- Vous n'êtes pas Dieu donc je ne vais rien jurer.

- Promet le moi ou je ne dirai rien.

- Ok, c'est promis.

- Je voulais juste me venger.

- De quoi?

- De toi.

- Vous pourriez être un peu plus explicite s'il vous plaît? Parce que là...

Je suis un peu sous le choc mais attends tout de même qu'il prononce la suite sauf qu'il y a un énorme silence insoutenable, qui a l'air de duré depuis une éternité.

- Bon il est plus de vingt-trois heures, j'ai sommeil et vous me cassez les ovaires vous voyez? Donc soit vous parlez d'une traite, vous arrêtez le suspense et vous m'expliquez tout ou soit vous fermez gentiment votre gueule, et en profitez pour prendre la porte là qui se situe juste derrière vous, j'annonce en pointant du doigt la porte.

Ses yeux s'écarquillent car il ne devait probablement pas s'attendre à une réponse aussi virulente, mais moi et la patience ça fait deux.

- Tu ne m'interromps donc pas?

Je hoche la tête.

- Je te détestais.

Ça commence bien...

- Je t'ai vu comme une arriviste, une opportuniste. Dès que tu as posé les pieds dans ce cabinet, je ne sais pas pourquoi mais c'est le premier sentiment qui m'est venu. Et quand j'ai vu que tu te faisais déjà bien voir du cabinet alors que moi je trimais je voulais juste me venger. C'était de la jalousie mal placée, j'avoue, d'autant plus que je suis ton tuteur. J'ai été hypocrite avec toi tout ce temps je l'admets. Et cette vengeance était complètement puérile et inutile, qui n'avait pas eu lieu d'être. Et au motel  je t'ai vu d'une autre manière, sous un autre angle. Donc je te présente mes excuses pour ce comportement complètement absurde.

- C'est tout? Rien d'autre à ajouter?

Il hoche la tête.

- Bien. Vous pouvez prendre la porte maintenant, je vous raccompagne.

Je le prend par le bras, pour joindre le geste à la parole.

Il se bloque lorsque je tente de le raccompagner.

Les yeux vaironsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant