~ Liam ~-Marche plus vite, le carrousel va fermer! s'exclame Ursula tout en accélérant ses pas.
- C'est pas grave si on le rate, tu sais, j'ai déjà passé une bonne soirée!
- Arrête de mentir, de la patinoire et un café pour un anniversaire c'est un peu merdique!
Et pourtant si elle savait...
L'homme qui je suppose, s'occupe de la carrousel, verrouille à clé le portail qui entoure l'attraction.
- Monsieur! crie Ursula tandis que l'homme se retourne. Bonsoir! S'il vous plaît, pouvez vous nous laissez un dernier tour?
- Désolé les jeunes, je suis pressé, répond-il.
- S'il vous plaît, en plus c'est son anniversaire ce soir, je vous en prie!
- Le Brésil joue ce soir et le match commence dans trente minutes!
- Vous êtes Brésilien? demande Ursula.
Il acquiesce.
Elle me lâche la main, qu'elle tenait depuis notre sortie du café, pour s'approcher de l'homme en question. Je la suis et lorsque nous arrivons à son niveau, elle se met à parler dans une langue étrangère, que je suppose être le portugais.
S'en suit alors une conversation entre Ursula et l'homme. Même si je ne comprenais rien, je voyais à travers ses gestes et son agitation, qu'elle le suppliait de nous laisser faire un tour. Au bout de cinq minutes, elle se retourne vers moi avec un grand sourire. Je comprends alors qu'il a cédé à sa demande.
- Qu'elles ont un grand caractère les Brésiliennes, vous avez un sacré bout de femme là, dit-il en s'adressant à moi.
Je ne l'ai pas encore...
- Allez, je vous laisse juste parce que vous êtes une compatriote, mais un seul tour!
Ursula brésilienne? Elle ne me l'avais jamais dit.
C'est pas comme si je lui avais demandé aussi...
Ursula tend sa main vers moi afin qu'on y aille.
- On y va? demande-t-elle.
Je prend sa main, mais une fois qu'on franchit le mini portail et arrive devant le carrousel qui est prêt à démarrer, son regard se décompose.
- Ça va Ursula?
- Mais non ça va pas! Je suis aveugle!
- Qu'est-ce qu'il y a?
- Mais regarde! C'est un carrousel pour enfant! Je suis nulle nulle! Je suis désolée!
Voyant son état désemparé pour un rien, je ne peux m'empêcher de rire.
- Et en plus tu te fous de moi!
Elle lâche ma main et croise ses bras sur sa poitrine et mime un enfant qui boude.
- Mais non, c'est juste adorable comment tu t'inquiètes, il n'y a pas mort d'homme! Après tout, on a tous une âme d'enfant, dis-je en l'entraînant vers les petits chevaux.
******
~ Ursula~
Après notre sortie du café, où la serveuse m'avait franchement énervée, même si j'ai feins la comédie pour ne pas être lourde, nous ne sommes dirigés vers le carrousel.
Parler portugais, ma langue maternelle, a fait remonter en moi quelques souvenirs lointain. Ma pratique est légèrement rouillée, étant donné qu'au collège et lycée, j'ai préféré opter pour de l'anglais et de l'espagnol pour être polyglotte. Par conséquent, je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'utiliser mon côté lusophone mais, il m'arrive d'écouter ou de lire l'actualité brésilienne, ou bien de regarder quelques telenovelas, pour être sûre de toujours comprendre.
VOUS LISEZ
Les yeux vairons
ChickLit« 'Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.' 'Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.' Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de ces phrases. ...