Chapitre 34

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Bonne lecture <3 

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~ Ursula ~

Le klaxon retentit en bas de l'immeuble. Il est vingt-trois heures pile, ce qui signifie l'arrivée de Sarah et Max. Max, celui qu'elle avait rencontré à notre première sortie en boîte de nuit. Depuis leur première nuit ensemble, ils ne se sont plus lâchés. Ils sont vraiment mignons ensemble et s'accordent parfaitement. Sarah profite de chaque moment qu'elle passe avec lui, car le temps jusqu'à son retour à Paris est compté.

Ils m'invitent souvent à leur sorties, mais la plupart du temps je refuse car je ne veux pas tenir la chandelle. Ce soir j'ai exceptionnellement accepté car ils avaient tellement bizarrement insisté, que j'avais fini par craquer. Parallèlement, j'avais aussi envie de sortir et de m'amuser et je n'avais pas vraiment de contact à New York à part eux. À part les verres avec des collègues de temps en temps après le boulot, le shopping avec Sarah, et des visites touristiques avec cette dernière, je ne m'étais pas vraiment fait de connaissances ici, mais je n'en cherchais pas particulièrement non plus.

Il y avait aussi la salle de sport, où je pouvais rencontrer plein de personnes mais j'avais peur. Peur à chaque fois de me dire que je ne pouvais pas retenir ces visages et de dévoiler ce qui m'handicape quotidiennement, de devoir me justifier. Je me contentais alors de salutations envers le personnel et les clients majoritairement masculins alors même que certains avaient tenté d'obtenir mon numéro.

Je me regarde une dernière fois dans le miroir. J'ai fait assez simple: un jean taille-haute, un haut bordeaux assez échancré, le tout accompagné d'un perfecto en cuir que j'ai depuis mes dix-huit ans et que je chéris énormément. Pour les accessoires, je m'étais contenté d'un collier plastron, et une paire de boucles d'oreilles en diamant, offerte par ma mère. Elle me manque.

Lorsque j'entends le klaxon retentir une seconde fois, je regarde mon maquillage, et repasse un trait de rouge à lèvre marron chocolat mat sur mes lèvres. J'enfile mes stilletos. dorés, et prend vite ma pochette sur la commode.

J'arrive enfin à la voiture, et Sarah qui m'attendait à l'extérieur, me réprimande.

- Jamais à l'heure celle-là!

- Il est vingt-trois heures neuf, n'exagère pas!

D'un coup, elle écarquille ses yeux, sort un cri de surprise, et m'attrape violemment le cou.

- Ursula, tu t'es enfin tapé ce mec! s'exclame-t-elle.

Je mets plusieurs secondes à comprendre, et réalise en touchant mon cou, qu'il m'a fait un suçon et que je n'ai rien remarqué comme l'idiote que j'étais.

Sérieusement, comment je n'ai pas pu m'en rendre compte alors que j'ai passé une trentaine de minutes devant mon miroir pour me maquiller et faire ce foutu chignon!

- Alors, c'était comment? Il baise comme un Dieu? Demande-t-elle les yeux emplit de curiosité.

- Ça ne te regarde pas. Passe moi du fond de teint s'il te plaît.

Elle est déçue, mais sait très bien que je ne suis pas très expressive sur ma vie privée. Elle sort du fond de teint de sa pochette et m'aide à cacher le  gros suçon sur mon cou. Heureusement qu'avec ma peau noire, elle se remarquera moins et partira facilement.

Les yeux vaironsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant