« 'Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.'
'Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.'
Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de ces phrases.
...
Il est dix-neuf heures vingt-neuf. Je me regarde une dernière fois dans le miroir.
Je porte une longue robe noire à la fois ample et moulante et fendue sur un côté. On peut y apercevoir ma longue jambe droite sculptée. Le décolleté est assez raisonnable et le rendu n'est en aucun cas vulgaire: avec ma poitrine fine, je peux me le permettre. Mes escarpins de huit centimètres la même couleur que ma robe, font en sorte que Bastien arpente la même taille que moi: un mètre quatre-vingt dix. Je sais qu'il se sent émasculé quand je le domine par ma taille avec des hauts talons, mais c'est bien lui qui ai exigé une tenue élégante: alors exit les chaussures plates. J'ai déjà fait un effort en portant les plus petits talons de mon dressing. Je repasse une dernière fois mes lèvres avec un rouge à lèvre rouge ma.
J'arrange mon afro, que j'ai lâché exceptionnellement pour l'occasion. J'apprécie beaucoup mes petites frisettes, mais cela demande énormément d'entretien, d'où le fait que je porte rarement mon afro lâché, qui est très volumineux et m'arrive jusqu'aux épaules.
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BIIIIP BIIIIIP.
La voiture de Bastien klaxonne. Pile à l'heure. Ce que j'apprécie chez lui, il est très ponctuel.
Avant de sortir, j'en profite pour prendre mon blazer bleu électrique que j'avais laissé sur le porte-manteau au préalable.
Arrivée à la voiture, je le vois debout avec un bouquet de roses rouges, en train de m'attendre. Je l'embrasse passionnément, surprise par ce geste. J'entre à l'avant de la voiture et un peu inquiète, j'interroge Bastien du regard.
- Ne t'inquiète pas, de toute façon, avec tous ses embouteillages, il n'y aucun risque que j'ailles vite, me rassure-t-il.
Il se gare devant un luxueux bâtiment du VIIIè arrondissement, sur la plus belle avenue parisienne: les Champs-Elysées. Je suis stressée étant donné que je n'ai probablement pas les moyens de payer la moitié de l'addition de ce restaurant gastronomique, et Bastien le sait très bien.
-Ma chérie, ne t'inquiète pas, pour les frais, je m'en charge entièrement.
-Oui mais Bastien, tu sais très bien que je hais profi...
-Chuuut, me coupa-t-il en posant son index sur ma bouche. Arrête d'angoisser inutilement. Je sais que tu es plutôt égalité dans les couples, tu n'as jamais profité de moi depuis le début, mais ce soir j'ai juste envie de te faire plaisir, passer une bonne soirée en amoureux, d'accord?
Bastien, n'est pas un gosse de riche pourri-gâté, mais ses parents lui donnent toujours de quoi finir ses fins de mois convenablement.
-Et surtout, ne prend pas ce qui est le moins cher sur le menu, je te connais très bien. m'ordonne-t-il avec le sourire aux lèvre.
J'acquiesce. Il a toujours les mots pour me rassurer, et c'est pour cette raison que je l'aime.
Durant le dîner, Bastien m'a fait rire, comme à son habitude. Nous avons discuter de tout et de rien.
Vient le moment du dessert.
Tout d'un coup, les lumières s'éteignent.
Qu'est-ce qui se passe?!
Le serveur sort de la salle de cuisine avec deux coupes de champagne et au milieu un écrin, servi sur un plateau d'argent.
Ouf, ce n'est pas pour moi.
Il se dirige vers notre table.
Euh, quoi?
Donne le plateau à Bastien.
Pincez-moi, pincez-moi, faites que je rêve!
Bastien s'agenouille.
NOOOOOOON.
Mes deux yeux sont sortis de leur orbite.
Mais qu'est-ce qu'il fout bordel de merde!
-Mon amour, cela fait quatre ans et demi que nous sommes ensemble. Quand je t'ai rencontré, j'ai eu directement le déclic pour toi. Tu es une fille assez dure, et caractérielle mais c'est sûrement la chose que j'apprécie le plus chez toi. Tu m'as fait galéré pendant six mois, avant que je puisse avoir mon premier rendez-vous avec toi. Je t'ai attendu patiemment. Je sais que tu ne souhaites pas te marier et ni avoir d'enfant, mais le fait d'être ici aujourd'hui avec toi, me donne l'envie d'être le dernier homme de ta vie, dans le meilleur et dans le pire. Je te parle pas d'enfant non, mais juste de mariage. Et en aucun je serai un frein à ta carrière, au contraire, je te boosterai. Alors vient la fameuse question: Veux-tu m'épouser, oui ou non?
Tous les yeux de la salle sont rivés vers nous.
Et puis merde quoi, je ne vais pas le planter.
-Oui.
Il me met la bague au doigt, et des applaudissement retentissent.
