« 'Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.'
'Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.'
Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de ces phrases.
...
-Oh mais toi aussi ta gueule! C'était un plan c'est ça?! Depuis combien de temps vous tramez ça ?
-Euh...
-Réponds putain!
-Trois mois...
.-Donc ça fait trois mois que vous couchez ensemble?!
-Non tu as faux, je n'aurai jamais osé te tromper à ce point!
-Ah oui et ce que tu fais là tu appelles ça comment? Vous prenez le thé tranquillement c'est ça?
-Oh, Ursula, il n'avait juste pas le courage de quitter une cruche comme toi, il voulait juste ne pas te faire du mal, alors je lui ai donné un coup de main!
-Oui oui c'est ça, foutez vous de ma gueule! Je parie que l'idée de la bague ça vient de toi Adrienne n'est-ce pas? Toi qui me connaît très bien, tu savais que j'allais refuser. Et toi Bastien, si je refusais, tu m'aurais quitté en prétextant que je ne t'aimais pas assez pour t'épouser. BRAVO, BRAVO! Je mime le geste pour soutenir mes paroles.
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-Ça mérite des applaudissements sincères tout ça! Franchement, même moi je n'aurais pas poussé le vice aussi loin! poursuis-je.
-Ursula, pardonne moi... m'implore Bastien.
-Bastien, ferme-là ! Tu n'as pas eu les couilles de me quitter tout ça ? En plus tout cela en planifiant et baisant avec ma soi-disant meilleure amie?!
-Mon am...
-NON! Je t'interdis de prononcer ce mot ! À la seconde où j'ai découvert votre supercherie, vous avez perdu le droit de m'adresser la parole. Je ne veux plus qu'aucun de vous ne me contacte, plus JAMAIS vous m'entendez! Ravale ton sourire Adrienne, crois moi, une fois qu'il te baisera si ce n'est pas déjà fait, il te jettera comme la plupart des mecs qui sont déjà passés dans ton lit!
Je me dirige directement vers les toilettes, enlève ma bague, et la jette dans l'eau.
-Ursula, qu'est-ce que tu fais, me crie Bastien ?!
-Tu es aveugle ou quoi? Dis-je en tirant la chasse.
-Cette bague m'a coûté huit cent euros, merde tu n'avais pas le droit!
-Ah parce que toi tu penses avoir eu le droit de me traiter de cette manière? On récolte ce que l'on sème. En l'occurrence, si tu veux absolument récolter ta bague à huit cent euros, tu n'as qu'à contacter la municipalité qui entretient les égouts. Elle est à sa place maintenant, dans de la merde, crois-moi.
Et je m'en vais en n'oubliant pas de claquer violemment la porte derrière moi.
J'entends des pas qui me suivent.
-Ursula!
-QUOI Sarah?!
-Oh relax! Je voulais juste te raccompagner, ce n'est pas sain pour toi de rentrer seule!
-Oh tu veux dire parce que je suis une fille c'est ça?!
-Euh non... Tout simplement parce que tu viens de subir un sale coup et que je t'évite de commettre un meurtre. Tu dois avoir un casier judiciaire vierge pour tenter le concours du barreau je ne me trompe pas?
Sur ce coup elle a raison. Je serai capable de tuer le prochain mec qui m'aborde pour me demander l'heure ou simplement un touriste perdu.
-Tiens, ma voiture est juste là, viens je te raccompagne, donne moi ton adresse, je la rentre dans le GPS.
Alors que je suis à l'arrière, le trajet se fait en silence et lentement. Garée devant chez moi, Sarah me révèle.
-Tu sais Ursula, je ne t'ai jamais détestée, tu as parfois l'impression que je te regarde mal. Mais en faite c'est juste moi. Par contre ton ancienne meilleure amie, elle à coup sûr, je ne l'aimais pas, je ne la sentais pas. Mais j'étais obligée de vivre en colocation avec elle. Je ne sais pas ce qu'elle t'a racontée sur moi, mais je t'en prie de ne pas la croire et de ne pas te fixer sur les apparences. Je ne vais pas te dire que je suis désolée, car je sais que tu ne veux pas de pitié. J'espère que tu t'en remettras vite, ces deux-là ne te méritaient pas! Tiens mon numéro, contacte moi si tu as besoin de quoi que ce soit. Mais dans deux semaines, je pars en stage à l'étranger, je ne serai probablement plus disponible pendant un certain moment.
Je la remercie. Je ne sais pas si je la recontacterai un jour. Pour le moment je ne suis pas de bonne humeur.
En rentrant, j'envoie un message à Bastien.
«Pour tes affaires, ne cherche même pas à les récupérer, ils feront certainement des heureux chez Emmaüs.»
