Chapitre 47

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~Liam~

- Liam, Liam!

J'entends la voix d'Ursula en train de hurler mon prénom dans la rue, mais je n'ai absolument pas envie de m'arrêter.

- Liam arrête-toi s'il te plaît!

Je sens sa main toucher mon bras et lorsque je me retourne, elle est complètement essoufflée et quand je la regarde, je constate qu'elle est définitivement bandante dans son legging de sport qui moule parfaitement son cul, malgré son sweat qui tente de le recouvrir.

Putain, pourquoi je pense ça à ce moment précis?

- Quoi?! Je lui aboie presque.

- Arrête de t'énerver inutilement!

- Inutilement? Ce matin quand je me suis retourné, tu n'étais plus là bordel. Quand je suis venu réclamer des explications tu n'étais pas là non plus et Sarah n'avait aucune idée d'où tu étais et tu avais oublié ton putain de téléphone! J'étais juste super inquiet! Puis quand tu rentres enfin, qui voilà? Kyle! Tu as passé la nuit chez lui après t'être barrée de chez moi hier soir c'est ça?!

Il ne faut pas que je m'emporte. Il ne faut pas que je m'emporte.

Quand je vois que plusieurs passants nous regardent, parce qu'on est quand même en train de s'engueuler devant des familles qui se promènent en ce dimanche, je tire Ursula par le bras et le mène vers un petit coin de verdure, isolé de la rue.

- Avant que tu t'emportes et t'imagines dix milles scenarii, non, hier je n'ai pas dormi chez Kyle. J'ai juste dormi dans mon lit, chez moi et ensuite je l'ai croisé à la salle de sport, puis je l'ai invité à déjeuner, c'est tout. Je n'ai aucun compte à te rendre sur lui.

Je ne peux pas la contredire sur ce dernier point, ou je sais que ça finira mal.

- Pourquoi tu es partie alors? Je reprends un peu plus calmement.

- Écoute Liam, hier soir, j'ai passé un bon moment, très même. Mais à aucun moment je me suis engagée à rester, sachant que je ne supporte pas de dormir avec quelqu'un. On va juste dire qu'une fois que j'ai eu ce que je voulais... je ne voyais plus l'intérêt de rester. J'avais juste besoin d'oublier certaines choses et tu m'as aidé.

- Attends, tu m'as utilisé? Je demande abasourdi.

- On était deux adultes consentants. Je ne t'ai pas utilisé. On, dit-elle en pointant son doigt sur mon torse et ensuite sur elle, on s'est servis l'un de l'autre. Tu voulais que je fasse quoi hein? On a passé un très bon moment hier soir, tu as eu ce que tu voulais aussi, tu m'as baisé, tu as gagné à ton petit jeu de merde et devine quoi, je suis une de plus sur ta liste, hourra! Dit-elle en agitant exagérément ses bras.

- Putain mais à aucun moment je n'ai pensé à ce jeu stupide! Tu penses sincèrement que je t'ai baisé?!

- On a joué aux cartes peut-être? Désolée mais quand il n'y aucun sentiment en jeu, je ne sais pas quels autres mots utilisés.

Donc, il n'y a que moi qui a ressenti quelque chose hier soir? Merde.

- Toute façon, tu as eu raison de ne pas être restée, je t'aurai chassé le matin à tous les coups.

Ma fierté en a pris un sacré coup, pour le moment, j'ai juste envie de la vexer.

Elle se marre, nullement blessée, avant de me dire:

Les yeux vaironsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant