~ Liam ~
Cette femme est une véritable garce.
Elle a tout de même réussi à me baiser, et cela, sans le faire littéralement.
Qu'est-ce qu'elle veut dire par «je ne baise pas»? Soit les gens baisent, couchent, ou font l'amour.
Ah, j'ai compris, elle fait l'amour. Jamais sans sentiments. Ridicule. Car même sans sentiments, elle était prête à le faire avec moi. Même si ce n'était qu'un jeu pour elle.
Garce.
«Je ne serai jamais une fille de plus que tu mettras dans ton lit, jamais une fille de plus que tu baiseras».
Cette phrase m'a piquée. Jamais on s'était joué de moi de cette manière, je n'en reviens toujours pas de comment ce fille a le pouvoir de me mettre en rogne. Même si elle me désire, elle a tout de même su me résister, me montrer que je ne l'aurai pas.
Et je la veux. Encore plus aujourd'hui. Je la veux et je l'aurai. Personne ne me résiste. Et elle ne fera pas exception à la règle.
Accoudé sur le bar depuis une trentaine de minutes, rejetant toutes les femmes qui me font des avances. Ce soir, je me concentre sur une seule femme. Elle.
Pourquoi elle occupe mes pensées en ce moment? Pourquoi elle me fait autant d'effet? Alors que je sais que ce soir je pourrai faire le bonheur de plus d'une dans cette boîte mais je ne veux pas. Je la veux.
Elle qui danse toujours avec le même gars. Qui se trémousse sur lui, qui se colle à lui, qui se frotte limite à lui. J'en ai marre. Elle est à moi. Et je l'aurai, j'irai jusqu'au bout.
Si je n'ai pas pu l'avoir, lui non plus ne l'aura pas. Je vois dans les yeux du métisse qui l'accompagne de l'espoir. L'espoir de pouvoir se la faire.
- Hey mon pote ça va? m'interpelle Marc, mon meilleur ami.
Il est arrivé hier matin, et séjourne chez moi jusqu'à que nous retournons à Paris ensemble. Nous nous connaissons depuis que nous sommes bébés, nos deux mères étaient amies, et ils étaient logiques que nous devenions meilleurs amis. Nous étions tellement proches, que lorsque je suis venu faire ma secondaire à New York, je l'avais emmené avec moi, après maintes supplications auprès de nos parents. Ils savaient de toute façon qu'ils n'avaient pas le choix, que j'avais besoin de lui essentiellement pour aller mieux après ce qu'il s'était passé, lui mon meilleur ami. Alors vivre cinq mois avec lui ne me dérangeait pas. Il est plus qu'un meilleur ami, c'est un frère.
- Euh oui oui, répondis-je bien sur le tard.
- Je vois que tu as repéré ta proie, mais elle a l'air accompagné mon pote, dit-il en me désignant Ursula.
- C'est Ursula.
- Oh la serveuse qui est devenu ta collègue?
Je lui raconte tout en général, dans les moindres détails de ma vie. Sauf que pour ce qui s'est passé chez elle plus tôt... Et pour la première fois, je ne dirai rien, j'ai envie de garder ce détail privé.
Je hoche positivement la tête.
- Elle est toujours aussi bonne qu'au restaurant!
Car oui, il a bien fallu que mon meilleur ami assiste à mon humiliation et se moque de moi bien après.
- Bon, je te laisse, il y a une blonde qui me lance des appels de phares là-bas. Je te dis à demain matin! Continue-t-il.
Je rigole avant de le laisser partir. Je ne suis pas vexé de rester seule, c'est notre mode de fonctionnement. Même s'il n'en a pas l'air, Marc reste tout de même le plus sérieux et raisonné de nous deux.
Alors que son partenaire part vers le carré VIP, je la vois qui se dirige vers le bar.
Elle prend place à côté de moi, mais reste debout et interpelle le barman, en se penchant légèrement sur le comptoir, ce qui fait que son cul moulé parfaitement dans son jean, se cambre. Je jurerai qu'elle le fait exprès, afin de me provoquer.
- Un Virgin Mojito s'il vous plaît.
Elle m'ignore et je décide d'en faire de même, alors que je bois mon verre de whisky cola, mon premier et dernier verre de la soirée, car je n'abuse jamais.
Lorsque que sa commande arrive, étonnamment, elle ne repart pas et m'adresse la parole.
- C'est bizarre ça, tu n'as pas encore repéré ta proie? demande-t-elle avec un rictus, tout en sirotant son cocktail.
Elle reprend les mêmes mots que Marc, c'est drôle, ils pourraient s'entendre tous les deux.
Je décide d'y aller à l'audace. Autant lui faire comprendre mes intentions maintenant.
- Ma proie c'est toi.
Alors que je m'attendais à ce qu'elle me claque, me crie ou me hurle dessus, elle éclate de rire. Mais un rire sincère.
- Je t'ai dit quoi il y a une heure? Que je ne baise pas, donc bon courage.
Je me mets face à elle, mes mains derrières le comptoir qui touche son dos, de sorte que nous soyons proches, comme quelques heures plus tôt. Elle n'est pas déstabilisée. Pas encore.
- Tu pensais pouvoir te jouer de moi de cette manière?
- Je ne vois pas de quoi tu parles, sincèrement, me défie-t-elle.
-Maintenant que nous nous sommes affirmés notre attirance physique l'un pour l'autre Ursula, j'irai plus loin que tout à l'heure, jusqu'au bout. Et crois-moi, c'est toi qui me supplieras de te baiser et non de te faire l'amour. Je te ferai jouir et hurler mon nom, pour que toute la terre entière l'entende. Et tu en redemanderas encore et encore. Je te laisserai des marques sur tout ton corps et je serai le meilleur coup de ta vie, au point que tu ne m'oublieras jamais tu comprends? Tu perdras à ton propre petit jeu Ursula, je te l'assure.
- Tu es le premier a avoir joué je te rappelle. Ne soit pas un mauvais perdant. Mais tu as l'air tellement sûr de toi.
- Tu vois là, je pointe sa poitrine, dans ton cœur, tu le sais autant que moi que tu en as envie, que tu finiras par me céder entièrement. Le jeu n'est pas fini, il vient juste de commencer.
Elle essaie de paraître confiante, mais je sais qu'elle ressent cette tension, sa chair de poule me le prouvant.
- Ursula, tu vas bien? nous coupe le même garçon qui dansait avec elle sur la piste.
- Oui, oui, je te rejoins dans quelques minutes, lui répond-elle.
Mais il reste là, à nous fixer. Et je vais marquer mon territoire, pour lui faire comprendre.
- Je me présente, Liam, son petit-ami, dis-je en lui tendant ma main droite pour qu'il la serre, ne tenant pas compte des regards assassins d'Ursula.
- Kyle, réplique-t-il froidement, mais en répondant tout de même à ma poigne de main violente.
J'embrasse Ursula,en la prenant au dépourvu, puis au bout de quelques longues secondes, elle finit par me repousser gentiment. L'essentiel c'est qu'il ait vu, qu'elle m'appartenait désormais.
Et malgré la musique forte, je sais qu'elle comprendra, lorsque je lui chuchoterai à l'oreille avant qu'elle s'échappe.
« À partir de maintenant, tu es à moi et personne d'autres».
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Liam est très drôle non?
D'après vous, comment Ursula va-t-elle réagir face à ses propos dans le prochain chapitre?
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre?
N'hésitez pas à commenter ou voter ^^!
À vendredi!
<3
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Les yeux vairons
ChickLit« 'Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.' 'Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.' Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de ces phrases. ...