~Ursula~J'atterris à John F.Kennedy International Airport après un peu plus de sept heures de vol.
Le voyage s'est très bien déroulé. J'eus l'honneur de me retrouver en classe affaire. Je redoutais le fait d'être collée à mon voisin et de mal dormir en classe éco. Mais vous vous doutez bien qu'en classe affaire, les sièges étaient larges, et je pouvais complètement m'allonger et ainsi, passer une agréable nuit de sommeil, sans compter le service, qui était irréprochable. J'avais eu un avant-goût avant l'embarquement, en me rendant dans le salon VIP, dédié spécialement aux voyageurs de la classe affaire.
Je vois soudainement deux bras sauvages s'agiter au loin, brandissant une pancarte où il est écrit en lettres capitales URSULA NOUR.
-OUHOU URSULA PAR ICI!
Non seulement elle pense que je suis aveugle, mais aussi sourde visiblement.
Elle me prend dans ses bras. Étant peu tactile, je suis surprise par son geste, mais je me laisse faire.
- Alors comment s'est passé ton vol?
- Très bien, j'étais assise en classe affaire!
- Oh la veinarde! Bon, tu me raconteras tout ça plus tard, on prend tes valises, il y a un taxi qui nous attend à l'extérieur!
Je quitte l'aéroport, non sans une pointe de nostalgie de ma vie parisienne, mais je me réjouis tout de même de la vie new-yorkaise qui m'attend.
Le trajet en taxi dura à peine une quarantaine de minutes, sans compter les embouteillages. Mais notre taximan fut assez malin pour prendre des détours, et ainsi nous éviter de rester coincés quelques minutes de plus dans le trafic. Pour passer le temps et l'angoisse, je discutais de banalités avec Sarah.
Une fois arrivés, il nous aide gentiment à décharger mes deux valises, et nous le payons en lui laissant même un pourboire.
Sarah m'indique notre immeuble et je suis sous le choc. Notre quartier situé sur la Chauncey Street n'est en aucun minable. Au contraire. Ce n'est pas un quartier luxueux non plus, mais je m'attendais à finir dans un coin perdu du Bronx, car entre nous, trouver un logement de deux chambres à New York pour mille dollars relève de l'impossible, ou même du miracle.
Nous pénétrons un bâtiment en brique rouge, que je suppose être notre lieu de résidence. Le hall est toute fois banal, mais beaucoup mieux que celui de mon immeuble parisien délabré. Nous prenons l'ascenseur jusqu'au troisième, et ma nouvelle colocataire entre sa clé dans l'appartement numéro 357. Une fois à l'intérieur, je découvre un petit salon déjà meublé, avec une cuisine américaine ouverte, qui peut accueillir plusieurs invités. Elle me montre rapidement les deux chambres, et me révèle qu'elle a pris la plus petite, car je paie plus de loyer qu'elle.
Toujours sous le choc, j'interroge Sarah.
- Sarah, comment tu as fait pour trouver cet appart' pas cher!? J'étais persuadée qu'on allait finir dans le Bronx ou le Queen!
Elle rigole quelques secondes, avant de me répondre.
- La propriétaire est une retraitée vivant à la campagne. Elle ne comprend pas les prix excessifs des logements new-yorkais. Du coup, elle brade ses prix. En échange, j'ai promis qu'on irai lui voir quelques fois par mois et lui rendre des petits services. Elle nous a même passé sa voiture. Bon c'est une vieille Honda Civic, mais elle peut nous dépanner en cas d'urgence ou pour des courses.
- Wahou Sarah, je suis bluffée! Je ne regrette pas de t'avoir proposé une colocation!
- Moi aussi je suis contente qu'on soit colocataire, crois moi on va bien s'amuser. dit-elle avec le sourire. Bon je te laisse t'installer et prendre tes marques, je vais faire quelques courses. Le double de clé est sur la table basse, et mon numéro sur le frigo. J'ai pris soin de te prendre une nouvelle puce téléphonique, car après tout, c'est grâce à toi aussi qu'on a un si bel appart'.
- A toute à l'heure, je vais sûrement me balader et je ne serai pas là à ton retour, lui dis-je.
Elle part en direction de la porte, et avant de la claquer me dit.
- Ces six mois avec toi vont être d'enfer!
À peine installée, je me sens épanouie et j'ai hâte que les quatre jours passent pour débuter mon stage.
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Un chapitre plutôt calme du point de vue d'Ursula qui commence sa nouvelle vie à New York!
Le prochain chapitre sera publié demain.
J'espère que vous appréciez jusque-là.
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Les yeux vairons
ChickLit« 'Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.' 'Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.' Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de ces phrases. ...