~ Ursula ~
Je ne peux plus voir.
Je ne peux plus entendre.
Je ne peux plus respirer.
Il faut juste que je me calme... Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, certes, cela fait mais je sais que peux me calmer seule et je le dois.
Je n'ai besoin de personne.
Je dois juste me concentrer sur le son de ma respiration. La ralentir.
J'inspire longuement... et j'expire tout l'air inhalé. Je n'ai qu'à exécuter cette technique plusieurs fois et tout ira mieux.
Tout ira mieux.
Merde, ça ne fonctionne pas: je ne peux plus me concentrer sur le son de ma respiration.
Je sens qu'on me prend les visages entre deux mains.
Je ne sais plus où je suis, avec qui je suis.
Je sais juste que je suis dans un noir total.
Je déteste cette sensation, là, dans mon cœur. La sensation de tomber du dernier étage d'un immeuble, sans que cette chute ne s'arrête... qu'elle soit sans fin.
Il faut que je me calme, que je me concentre à nouveau sur ma respiration. J'y arriverai... j'ai toujours réussi.
Toujours.
Sauf qu'au lieu d'écouter ma respiration, j'entends cette phrase: «Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.»
Je reconnais sa voix et les choses se remettent en place lentement dans mon esprit.
Ma respiration se calme, revient petit à petit à la normal...
«Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.»
Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de cette phrase.
Ma chute,
ma crise.
Je me relève de mon état second et reviens au monde réel.
Je viens de faire une crise d'angoisse devant Liam, quelqu'un qui n'est «personne pour moi».
- Je vais demander à ce qu'on te prépare une tisane de camomille, allonge-toi.
Je devais protester, lui dire que personne ne me donne des ordres ouvrir ma grande gueule comme d'habitude.
Mais je n'ai plus de force.
Pas ce soir du moins.
En moins de vingt-quatre heures, inconsciemment, je me suis dévoilée à lui plus qu'en une vie entière qu'avec d'autres personnes.
Certes, pas par la force des mots. Mais je crois qu'il a saisi ô combien je suis troublée mentalement...
Tant qu'il ne voit pas que je le suis physiquement...
Dès que je m'allonge, je n'ai plus la force d'attendre cette tisane et le sommeil me frappe immédiatement.
Preuve que cette journée agitée aura eu raison de moi.
-Ursula, n'oublie jamais ce qui va suivre: tu auras beau t'enfuir mais n'oublie pas que je suis partout. Chez toi, dans ta tête, dans ton sang, dans tes gènes. Tu ne m'échapperas pas. Je te trouverai, toujours et toujours. Je saurais toujours où tu es.Je te donne juste... comment vous dites ça dans votre jargon: un sursis. Uniquement parce que je suis...
- NOOOOOOON.
Je me tire de mon cauchemar, qui est toujours le même. La voix dans ma tête et les paroles qu'elle débitent, ne changent jamais... Mon pire cauchemar.
Je regarde automatiquement la place à côté de moi et elle est vide. Je scrute la pièce alors à la recherche de Liam.
Il est en train de somnoler... endormi sur le seul fauteuil qui orne la pièce.
- Liam?
Bien sûr qu'il ne t'entend pas idiote.
- LIAM, criais-je.
Il se relève immédiatement de son fauteuil, scrute la pièce d'un air paniqué et lorsque que son regard se dirige vers moi, toujours avec un ton inquiet il me demande:
- Tout va bien? Qu'est-ce qui se passe?
J'ai eu du mal à comprendre ses mots du premier coup, car son débit de parole était tellement rapide.
- Oui tout va bien.
Le mensonge le plus connu...
- Je me demandais juste qu'est-ce que tu faisais sur le fauteuil, je continue.
- Euh bein, dit-il en se grattant la nuque. Je sais que tu préfères dormir seule donc je n'ai pas osé.
- Le canapé dans le salon?
- Hum le fauteuil est plus confortable.
- Je ne vais pas disparaître si tu me laisses seule dans cette pièce Liam. Mais bon viens.
- Venir où?
- Sur ton lit non? Il y a suffisamment de place!
- Si tu insistes.
Je glousse car je n'ai pas tant insisté que ça, mais je suis sûre qu'il préfère la douceur de son lit qu'à la rudesse de ce fauteuil.
Une fois installé, Liam me demande pourquoi je suis réveillée.
- Oh j'avais envie d'aller au toilettes.
- D'accord.
J'aperçois sur le réveil posé sur la table à chevet, qu'il n'est que deux heures du matin.
- Bonne nuit Liam, je lui souhaite en me me mettant dos à lui.
Alors que je suis sûre qu'il y a largement de l'espace pour que nous soyons séparés dans son lit, Liam se rapproche de moi, de sorte à coller son torse nu à mon dos et noue les doigts de sa main gauche aux miens.
- Merci, fais des beaux rêves.
Je devrais sûrement me dégager de cette proximité non? Cette situation est complètement irrationnelle.
Alors que je n'ai pas eu le temps d'agir, Liam dépose un baiser sur ma nuque... et je frissonne face à ce contact.
Bordel de merde, qu'est-ce qu'il m'arrive?
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le chapitre est vraiment court, mais j'étais obligé de m'arrêter à là!
Ursula dévoile de plus en plus ses faiblesses et Liam est un peu moins connard.
Qu'en pensez-vous?
N'oubliez pas de commenter et de voter, haha!
À dimanche!
<3
VOUS LISEZ
Les yeux vairons
ChickLit« 'Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.' 'Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.' Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de ces phrases. ...