Chapitre 84

2.1K 143 11
                                    

~Liam~

- Cael avait toutes les qualités du monde mais la ponctualité n'a jamais été son fort, s'impatiente Eder alors que nous attendons Cael depuis une trentaine de minutes.

Eder, Ursula et moi, sommes attablés autour d'un îlot central en marbre blanc, tandis que la femme d'Eder, Carolina s'active derrière les fourneaux.

C'est une petite femme à la peau mate et des cheveux bouclés bruns, avec des formes généreuses, qui a l'air d'avoir un caractère trempé.

Elle sort un plateau du four et lorsqu'elle le dépose sur le plan de travail, je découvre que ce sont des muffins.

Elle pose ensuite ses poings sur ses hanches, avant de s'adresser avec virulence à son mari.

Il lève ses mains en l'air, comme pour capituler, avant d'aller l'aider alors qu'Ursula éclate de rire.

- Elle disait que : " ce n'est pas parce qu'il y a des invités que tu ne dois rien foutre, parce que je t'assure que tu ne foutras plus rien ensuite", me traduit Ursula.

C'est marrant de voir Eder aussi docile à sa femme, même si je ne suis pas bien placé.

Leur demeure, une maison plain-pied est plutôt luxueuse, à la fois moderne et classique mais je ne suis pas étonné puisqu'Eder descend d'une famille riche. Sa femme est quant à elle diplomate et travaille auprès du gouverneur de Sao Paulo.

On leur propose notre aide mais ils refusent, avant de nous servir des jus frais.

- Comment je vais faire pour comprendre vos conversations ? je demande.

- On se débrouille bien en anglais t'inquiète et, Cael aussi, mieux que nous en plus, son ex-femme étant anglaise, répond Eder.

Je n'ai pas le temps de répondre quand la sonnette retentit.

- Oh, l'interphone nous signale Eder. J'y vais.

Quelques minutes plus tard, Cael débarque dans le salon avec deux bouquets de fleurs, un rose et l'autre multicolore.

Il rigole avec Eder, comme si tout allait bien entre eux.

Carolina s'approche de Cael, avec des yeux remplis de fureur.

Il lui donne les fleurs roses et Ursula me traduit leur conversation :

- Ce sont des Bégonias, la fleuriste m'a dit que ça démontrait une amitié sincère.

Elle prend le bouquet d'une main, avant de gifler Cael de l'autre main.

Nous sommes tous interloqués, alors que Cael se masse la joue.

- Même si Eder t'a pardonné, tu l'as trop fait souffrir pour que je fasse une croix maintenant, me traduit toujours Ursula.

- Ok, je l'ai mérité il dit, continue Ursula.

Alors que nous pensions que c'était fini, Carolina le claque pour la seconde fois en l'espace de quelques secondes.

- Et ça, c'est pour avoir fait souffrir ta femme, ma meilleure amie, pendant deux ans espèce de gros connard, me traduit Ursula.

Les yeux vaironsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant