Chapitre 33

2.7K 245 45
                                    

/!\ Contient un passage légèrement sensible (un tout petit peu) /!\

(désolée de spoiler mais ça gêne certaines personnes).

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

~ Ursula ~

Nous nous embrassons encore et encore. Le baiser n'est pas doux non. Il est violent, intense, passionnel. Et je crois bien que jamais on m'avait embrassé de telle manière: jamais je n'avais ressenti ce désir ardent envahir mon corps déjà brûlant. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis sur cette commode, lui face à moi et moi lui tirant sans cesse ses cheveux, pour lui faire comprendre ô combien ses baisers langoureux ne me laissent pas indésirables. 

Je sais très bien qu'au fond je le désire. Je veux dire, Liam est largement pire que désirable, avec ses cheveux blonds satinés, ses yeux vairons malheureusement cachés par des lentilles bleues, son visage ne laissant apparaître aucune trace de poil et son corps sculpté comme un dieu grec, que j'ai découvert lors de cette première nuit au motel.

Il s'arrête brusquement et avec une lueur de malice dans ses yeux me demandent:

- Tu es toujours sûre que tu ne me désires pas.

- Chut, arrête de parler et continue, je lui ordonne d'une voix suppliante.

Cette fois si il ne s'attaque pas à ma bouche non, mais à lobe de mon oreille droite, une zone qui m'est assez sensible.

Oh mon dieu.

Je sais qu'évoquer Dieu dans ce moment pas très catholique est totalement absurde, mais que voulez-vous.

Il descend un peu plus bas et me dépose des milliers de baisers sur mon cou. Lorsque je sens qu'il essaie de marquer son territoire inexistant, en tirant sur ma peau qui devient légèrement douloureuse, je l'arrête.

- Pas de suçon s'il te plaît.

- Vos désirs sont des ordres madame.

Il abandonne alors mon cou, pour se ré-attaquer à mes lèvres. Il remonte ma jupe et sais qu'à ce moment là, on passe à la vitesse supérieure. J'en ai envie et autant que lui, sa virilité me le confirmant. 

Il me désire aussi.

Arrive le moment fatidique où il aperçoit ma lingerie. Je remercie intérieurement une force divine d'avoir pensé à m'épiler ce matin et de ne pas avoir mis une des mes culottes ridicules rose bonbon confortable que je vénère à certains moments, mais une noire, en dentelle fine.

Et sans que je m'y attende, il me l'arrache. 

Adieu culotte, tu m'as été tellement utile, au plaisir de t'avoir connu.

Il touche mon intimité et je sais qu'à ce moment je vais défaillir, alors que nous n'avons presque rien commencé. Depuis le début, je n'ai pas pu détacher mon regard de son visage. Et ce petit grain de beauté sur le menton qui fait que je le reconnaisse. Je prend son visage entre mes deux mains et dépose un baiser chaste sur son grain de beauté, ce qui le fait frisonner.

Ses doigts doux effleure mon point sensible et à ce moment là, je lâche un gémissement de plaisir.

Cet homme veut ma mort.

Il joue avec cette partie sensible encore quelques secondes avant d'aller plus loin.

Je peux vous dire qu'il manie habillement son index.

Oh, ainsi que son majeur.

Au moment où tout mon être est sur le point de succomber, il s'arrête. Oh non.

- Dit-le moi.

- Quoi?

Je feins que je n'ai pas compris, mais je sais ce qu'il veut que je dise.

- Dit le moi, où tu n'auras pas ce que tu voudras.

- Je te le dis, et tu continues?

- Oui.

Je lui susurre alors à l'oreille:

- Je te désire Liam Genest. Et maintenant, je t'ordonne de me faire jouir avec ce que tu as commencé.

Il rigole et continue ce qu'il faisait.

Qu'est-ce que c'est bon.

Quelques minutes plus tard, je cède au plaisir tant attendu et les yeux de Liam brillent de fierté.

Ils brillent de fierté car il sait que je le désire – et je sais que lui aussi- et il a réussi.

Mais moi aussi j'ai réussi.

Je repousse Liam et descends alors de la commode et remet ma jupe correctement (même si dans la bataille, j'ai perdu ma culotte),  avant de m'abaisser stratégiquement devant son pantalon... pour ramasser alors les dizaines de feuilles éparpillées au sol. Je tente de les remettre le plus possible dans l'ordre, et les insèrent dans un classeur. Je me redresse face à Liam, où la perplexité se lit sur son regard, qui ne comprends toujours pas la situation.

 Si Liam pensait qu'on dépasserait le stade des préliminaires, et que je m'occuperai de lui, il a eu tort.

Heureusement que la porte est juste à côté. Je l'ouvre alors, prend de force le bras de Liam et le dirige vers l'extérieur, en lui remettant le dossier le plus gentiment possible. Sa bouche forme un O: il est sous le choc.

J'ai réussi.

- Tu vois Liam, peut-être bien que je te désire, tu as raison. Mais ton mini-toi, il prouve aussi que tu me désires autant que moi et que je suis plus d'une désirable qu'une autre en ce moment, et tu le sais. Par contre, sache que je ne serai jamais une fille de plus que tu mettras dans ton lit, jamais une fille de plus que tu baiseras. Sur ce, je te souhaite un agréable week-end et à lundi au bureau.

J'accompagne le tout d'un sourire et ne lui laisse pas le temps que répondre, que je lui ferme la porte au nez, le laissant tout pantelant sur mon palier,et donc par la même occasion, complètement insatisfait.

Il est temps alors que je me prépare, car ce soir, plus que jamais, la nuit m'appartient.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Chapitre très court, mais je ne pouvais pas faire mieux.

Sachez que j'ai été extrêmement mais extrêmement gênée d'écrire ce chapitre (c'est un peu beaucoup la première fois) donc excusez moi de la nullité de ce petit passage.

N'oubliez pas de donner vos impressions, ou de voter si vous avez aimé!

À dimanche!

<3 


Les yeux vaironsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant