Chapitre 81

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~Liam~

Cael nous conduit jusqu'à la villa d'Ursula, dans une limousine dernier cri, comme si on était des invités d'honneur.

Un seau de champagne et deux coupes sont posés devant nous. Je ne compte pas y toucher, cela ne m'étonnerai pas qu'il y ait du poison à l'intérieur.

Ursula est silencieuse et nerveuse. Ce soir, est le moment de la confrontation. Elle est vêtue d'une belle longue robe noire, ample et porte toute une parure de bijoux, ce qui m'étonne d'elle, d'habitude plutôt simple. Elle a même opté pour des talons rouges, comme son rouge à lèvre. Ses cheveux désormais blonds sont attachés dans un chignon parfait et une mèche bouclée pend de chaque côté de sa tempe.

Quant à moi, j'ai fait dans la simplicité, avec une tenue banale : jean, tee-shirt et baskets. Elle m'a rassurée que j'étais parfait de cette manière, quand je l'ai vu très habillée.

Je pose ma main sur sa cuisse tout au long du trajet, histoire de la rassurer. Elle pose sa tête sur mon épaule et souffle lourdement, toujours anxieuse.

Trente minutes plus tard, la limousine s'arrête enfin. Le trajet semblait interminable.

La voiture redémarre. Je suppose que nous étions devant le portail, mais il m'est impossible de voir à l'avant car la configuration du véhicule ne nous le permet pas : l'arrière de l'habitacle a une nette séparation avec le chauffeur. Les vitres sont également très teintées, ce qui nous empêche de bien apercevoir l'extérieur.

Cael ouvre enfin la portière et je suis complètement estomaqué.

Tout ce que je vois dépasse largement le luxe bordel. C'est onéreux, très onéreux. Dire que je pensais être riche, mais là, ça dépasse l'entendement.

Le jardin est éclairé par différents spots de lumière halogènes. Je regarde à l'arrière et bordel bis, l'immense portail est sûrement en or massif !

Ursula me prend la main alors que je jette un regard vers la villa. Elle est sur plusieurs étages, au moins quatre. Évidemment, elle est d'un style moderne, le plexiglas étant le matériel dominant. Au dernière étage, se trouve une piscine qui dépasse de la villa.

Il y a très peu de terrain, puisqu'on se situe en ville.

- C'est pire qu'il y a quinze ans, m'annonce Ursula, d'une voix désespérée. Tu te rends comptes ? Il vit seul dans cette maison. Le personnel est hébergé autour et les gardes dans la dépendance là-bas. C'est sincèrement triste de vivre dans cette grandeur, quand on n'a littéralement personne.

Je ne peux qu'acquiescer, car elle a raison à propos de cette folie des grandeurs.

Nous entrons enfin dans la villa. La décoration intérieure est exactement comme l'extérieur : moderne, sobre et épurée.

Nous nous dirigeons vers une grande porte en bois massif au fond du rez-de-chaussée.

Devant, se tiennent deux gardes.

Ils s'adressent en portugais à Cael, légèrement irrités, en me jetant des coups d'œil, sûrement à cause de ma vue.

Évidemment, je ne comprends rien, encore plus quand Ursula intervient dans la conversation et le ton monte légèrement.

Finalement, l'un des gardes s'avance vers moi : je comprends que c'est pour me faire au fouille corporelle et je grogne de mécontentement. Il est légèrement plus petit que moi (d'autant plus qu'avec mon deux mètres il est difficile d'être plus grand), mais ultra-baraqué : il doit se shooter aux protéines du matin au soir car sa musculature m'impressionne.

Les yeux vaironsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant