~Liam~
- On doit vraiment continuer la visite, ou sinon tu auras le temps d'être à Paris avant de voir vu l'appartement en entier. Il faut qu'on aille à l'étage.
Ursula acquiesce timidement, toujours bouleversée par mes révélations. Je décide de ne rien montrer même si ce soir, j'ai réouvert des blessures enfouies profondément en moi.
Une fois à l'étage, je montre à Ursula la salle de cinéma, le bureau de mon père, la salle de sport qu'elle a adoré et enfin la bibliothèque d'un style plutôt ancien avec un espace de lecture.
- Elle est vraiment belle votre bibliothèque. Tu aimes lire? Me demande-t-elle
- Oui, des thrillers principalement. Et toi?
- Autant j'aime bien lire des livres d'économie, d'histoire mais je hais lire les romans. Surtout d'amour, quel ennui!
- Vraiment? Orgueil et Préjugé, Autant en emporte le vent, les classiques, rien du tout?
- J'ai du me forcer à l'école pour finir mes classiques mais en général je ne supporte pas du tout. J'étais plutôt une matheuse. J'adore les chiffres, résoudre des problèmes, tout ce qui est en rapport avec la logique.
- Tu m'étonnes sincèrement! Je pensais plus que tu étais du genre à déprimer devant un bon livre avec une tasse de chocolat chaud.
- Je ne suis pas aussi désespérée que ça! Je n'aime ni le chocolat ni les livres. Je suis plutôt du genre à déprimer avec un pot de glace devant une série.
- Tu restes désespérée dans tous les cas.
En réponse, elle me foudroie des yeux en me donnant une claque au torse, que je ne sens presque pas.
- Viens je te montre: mon père possède quelques éditions originales d'économistes connus à ce rayon.
Elle effleure du bout des doigts quelques livres.
- Wahou! Smith, Ricardo, Malthus et Keynes! Impressionnée! Tu vois, ça c'est vraiment des livres que j'aime bien lire, pas ces romans à la con où le mec est généralement toujours en train de torturer la fille et elle le pardonne toujours pour un «happily ever after»
Dans le fond, je savais que j'avais fait le con avec elle mais j'espérais quand même un «happily ever after».
- Tu ne crois pas aux «happily ever after»?
- Je n'en sais rien, je ne me suis jamais posée la question. Mais bref.
On a encore du boulot à faire sur notre relation.
- Tu me fais visiter la suite, continue-t-elle?
- Oui, mais je vais devoir te bander les yeux à l'aide de mes mains, c'est une surprise, dis-je en lui souriant.
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Les yeux vairons
ChickLit« 'Il n'y a que toi et moi, personne d'autre.' 'Fait moi confiance, je t'ai dit qu'il ne t'arrivera rien de mal tant que je serai là, je te le promets.' Et là... je crois que tout s'est arrêté à l'entente de ces phrases. ...