Chapitre 36

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~ Ursula ~

Je n'appartiens à personne, à personne!

Je me retourne dans mon lit le lendemain en fin de matinée, en colère. Il a gâché la fin de ma soirée. Kyle était devenu super distant et j'ai du terminé la soirée dans le carré VIP seule, les deux amoureux nous ayant abandonné et Kyle je ne sais où.

Et le pire, c'est que j'ai rêvé de lui! Un rêve pas très catholique évidemment.

Je suis indéniablement attirée par ce con, et c'est cela qui me fait le plus chier. Voir l'effet qu'il m'a fait lorsque nous étions au bar. Je n'étais pas triste, énervée, indignée ou choquée. J'étais... électrisée. Et je m'en veux car je sais qu'il y a des chances que je tombe dans son piège. La faute à la force divine au dessus de moi qui lui a donné ce physique d'Apollon bordel!

Mais je ne lui appartiens pas et cela jamais. Je n'ai jamais appartenu à Karim, mon premier amour, et ni à Bastien. Lorsqu'ils me sortaient ce genre de phrase idiote «tu es à moi», «tu m'appartiens», je me révoltais toujours. Car la seule personne qui me contrôle, c'est moi et ce sera toujours moi.

Lorsqu'il m'avait dit «tu es à moi et personne d'autres», je n'avais pas su répliquer et cela n'est pas normal. Ce n'est pas moi. J'aurai du lui crier dessus que j'étais la seule qui disposer de mon corps, mais non, je n'ai rien su dire. Et je me suis même laissée faire devant Kyle, qu'est-ce qui m'arrive purée!

S'il veut jouer, on jouera. Je lui prouverai que je ne serai pas une fille de plus sur sa liste. Mais je vais lui imposer mes conditions aussi.

Mon téléphone sonne et je réponds sans prendre le temps de regarder mon interlocuteur.

« - Bonjour ma douce.

- Oh Liam, quel plaisir de t'entendre, j'énonce ironiquement.

- Tu vas bien?

- J'allais bien avant que tu m'appelles oui. Pourquoi tu m'appelles?

- Tu ne demandes pas à ton chéri si ça va?

- Déjà je n'ai pas de chéri, et peut-être que parce que j'en n'ai rien à faire.

- Tu me brises le cœur. Et donc si je t'ai appelé, c'était pour savoir quelque chose.

- Quoi? Je lui demande d'un ton sec.

- Si tu avais rêvé de moi cette nuit.

Inspire, expire, sois zeeeeeen.

- Mes rêves en général ils sont beaux. Si j'ai rêvé de toi, ça devait sûrement être un cauchemar.

- Oh, je crois que je me meurs face à cette répartie sanglante. C'est dommage, parce que j'ai rêvé de toi cette nuit.

- Ah oui?

- Tu n'aimerais vraiment pas savoir tous les détails, de tout ce que tu me faisais.

Effectivement oui.

- Plus sérieusement, si je t'ai appelé, c'était pour te dire de te préparer, je serai là dans une heure.

J'éclate de rire.

- Tu as cru que j'étais à ta disposition? Si je veux sortir je sors, et tu ne me donnes pas d'ordre.

- Chère Ursula, voudrais-tu bien te préparer pour qu'on puisse sortir dans une heure?

- C'est gentil de me proposer, mais non. Au revoir.

Alors que je suis sûr le point de raccrocher.

Les yeux vaironsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant