Un ange en enfer (tome 1 et 2)

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PDV : Despair.

Il secoua l'épaule le Lava comme si sa vie en dépendait. Car c'était le cas. La nuit était tombée il y a bien 4 heures et il avait perçut des mouvements à un demi-kilomètre. Elle se réveilla en sursaut, sortant son couteau. Il chuchota paniqué.
- Il y a du mouvement, je pense que c'est eux !!!
- Qui ?!
- La garde démoniaque !!!
Elle s'était aussitôt mise sur ses pieds. Heureusement qu'elle aussi pouvait désormais voir dans le noir. Il commença à courir mais elle ne suivait pas le rythme, alors il la porta et continua sa course. Il était paniqué. Il savait que c'était la garde. Il en était un plus que certain. Il y avait deux ombres, venant l'une de la droite, l'autre de la gauche.
Il portait Lava contre lui, pour ne pas qu'elle se prenne les branches à son passage.
Elle ne bougea pas, recroquevillée, tendue. Elle avait visiblement comprit la gravité de la situation.
Il sentait la terre molle sous ses pieds à chaque choc avec le sol, l'air qui rentrait et sortait de ses poumons, sa vision de démon concentrée à l'extrême, il évitait de justesse les arbres presque invisibles. Les buissons lui griffaient les épaules.
Il courrait le plus vite qu'il en était capable.
Pourtant, au coin de sa vision, il apercevait la petite tâche flou du garde qui s'était rapproché.
Il devait aller dans son terrain de prédilection.
Il vira brutalement sur la droite pour sortir de cette petite forêt au arbres trop bas et trop irréguliers, pour foncer droit vers un environnement qui lui conviendrait mieux. Cette démarche le fit réduire l'écart qu'il avait avec l'un des gardes et creuser celui qu'il avait avec l'autre. Il espérait s'être rapproché du plus lent.
Enfin il sortit de la zone, et se retrouvait sur une longues étendue plates et aride. Ce n'était pas son genre de terrain, mais au moins l'absence d'obstacle lui permettait de ne plus se concentrer pour éviter les arbres.
Les formes n'étaient pas loin. Et cette distance de s'agrandissait pas.
Il arriva presque vingt minutes plus tard jusqu'à une forêt de haut arbres aux nombreuses branches en altitude. Démon ou pas, il était à l'aise lors qu'il se déplaçait dans les arbres.
Dès qu'il atteint le premier tronc, il lâcha une main ne retenant plus Lava que d'une seule, et commença son escalade. Il se hissa rapidement jusqu'au première branches, où il commença à avancer en sautant d'arbres en arbres. L'une des formes les suivait au sol, l'autre les avait rejoint en hauteur.
Despair n'avait aucune idée de comment mettre fin à cette situation. Même en supposant qu'il les sème un instant, ce qui était déjà un exploit, il n'y avait pas moyen qu'il réitère le miracle, et encore moins s'ils revenaient avec du renfort. En plus, il s'était fait avoir à sa propre ruse. Il comptait prendre de l'avance en s'échappant sur un terrain qui lui était favorable, mais porter Lava, même si celle-ci s'accrochait suffisamment à lui pour qu'il puisse utiliser ses deux mains, était plus difficile que prévue.
Mais on le rattrapait, s'il descendait au sol, l'autre n'aurait qu'à le cueillir, et la forêt finirait par avoir une fin. Il se retrouverait obligé de faire demi-tour, ou retomber au sol, se faisant rattraper encore un peu plus.
Bref, il était fichue.
La forme derrière lui n'était plus qu'à une dizaine de mètres.
Alors faute d'autre choix, il lâcha la branche. La forme qui l'attendait au sol le prit tout de suite en chasse. Il n'était qu'à quelques mètres derrière lui.
Lava se dégagea soudain et commença elle aussi à courir. Soulagé d'un poids, il accéléra et ils reprirent tout deux un peu d'avance.
Lava tenait le rythme, probablement en dilapidant le peu d'énergie noire qu'elle avait collecté, elle ne pourrait donc pas tenir bien longtemps aussi vite. Ils maintinrent cela pendant presque une demi-heure, mais pas moyen de les distancer.
Soudain le jour se leva. Despair ne se retourna pas pour vérifier l'identité de leur poursuivant, mais désormais il pouvait retourner à sa vision normale. Ils étaient arrivés dans un désert. Lava courait à côté, à quelques mètres, il entendait sa respiration, sifflante, ou peut-être était-ce la sienne.
Soudain il trébucha et s'écrasa au sol. Il tenta de se redresser mais un poids l'écrasa et le bloqua. Lava avait continué un peu mais s'était retournée. Il cria de courir mais une main lui plaqua le visage à terre. Et de la poussière amère lui emplit la bouche.