Chapitre XV : Rapprochements / Partie 4

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- Tu penses que je l'ai vexée ?

Angeni était sortie se promener dans le couloir, et la jeune louve se demandait si ce qu'elle avait dit en était la cause.

- Non, ne t'inquiète pas, Kéra. C'est juste que je suis assez tendue lorsque l'on parle de ma sexualité.

Kéra se tourna vers la jeune femme, qui venait de rentrer dans la pièce.

- C'est juste que je ne comprends pas pourquoi deux femmes s'accouplent...

- Chez les humains, « l'accouplement », comme tu dis, es un acte d'amour, les couples se font par amour.

- Alors pourquoi Nathanaël veut-il s'accoupler avec moi ?

Angeni regarda son supérieur, un sourire aux lèvres. Il allait enfin devoir montrer sa vraie nature, celle qui faisait de lui un coureur de jupons. Elle ne fut pas surprise de lire l'embarras dans le regard bleu du capitaine Svensson, ni de sa réaction, puisqu'il entraîna la jeune louve dans le couloir.

- Je ne comprends pas pourquoi tu veux t'accoupler avec moi. Angeni dit que c'est de l'amour normalement... Mais je ne sais même pas ce que c'est...

Nathanaël ne savait pas quoi répondre à la jeune louve. En une semaine, elle avait réussi à le faire changer d'avis sur son espèce, mais elle était également parvenue à chambouler son cœur. Lui qui ne s'était jamais attaché à une femme était troublé par le sentiment que Kéra lui inspirait. Mais, plus encore, il était surpris de constater que son interlocutrice ignorait l'amour.

- Je crois que je t'apprécie suffisamment pour cela, Kéra...

- C'est de l'amour, ça ?

- En quelques sortes, oui...

L'homme eut la surprise de voir la louve se rapprocher de lui et le sentir légèrement.

- Que fais-tu ?

- Je sens les hormones que tu expulses quand tu as de l'amour.

- Tout ce que tu pourrais sentir, c'est une forme d'amphétamine ou d'ocytocine.

Kéra renifla profondément le torse de Nathanaël et y sentit une odeur qu'elle ne connaissait pas, et qui l'intriguait énormément. Elle ne savait pas si c'était cela qui s'appelait l'amour, mais elle vit le torse de l'homme se gonfler tandis qu'elle l'analysait, ainsi qu'un grondement rauque sortir de son bas-ventre pour remonter jusqu'à sa gorge. Elle leva ses yeux vers son visage, et vit le capitaine Svensson mordre furtivement sa propre lèvre.

Nathanaël ne tenait plus. En une semaine, cette louve lui avait ouvert les yeux sur les horreurs qu'il commettait, les erreurs qu'ils avaient faites, la façon dont son propre projet et son mentor, Stan, lui avaient menti. Plus encore, il avait réappris à être humain, et à accepter les différences entre son espèce et celle de la personne qui se trouvait devant lui. Il ne voulait pas se l'avouer, mais il commençait sérieusement à se demander si ce qu'il ressentait pour elle n'était pas l'amour qu'il avait toujours voulu éviter.

Il saisit la jeune louve par sa taille et la porta pour amener son visage au niveau du sien, en profitant pour regarder ses immenses yeux noirs qui lui avaient toujours fait peur. Aujourd'hui, il avait appris à lire en eux, et y voyait une curiosité certaine. Il posa ses lèvres sur les siennes et fut agréablement surpris de constater que Kéra les entrouvrit légèrement pour lui permettre d'y glisser sa langue et avait rétracté ses crocs. Tandis que leur baiser se faisait plus langoureux, l'homme parvint à murmurer :

- Essayons de trouver un endroit plus approprié qu'un couloir...

- Il y a des endroits pour ça, chez les humains ?

- Viens avec moi.

Le capitaine Svensson attrapa la main de la jeune louve et l'entraîna dans une pièce non loin, celle dans laquelle ils avaient trouvé la douche et la baignoire dans lesquelles ils se lavaient depuis une semaine. A l'intérieur de cette salle se trouvait par terre une descente de douche immense, douce et molletonnée, sur laquelle Nathanaël se posa, ainsi que Kéra. Leur baiser langoureux mit les hormones de l'homme en ébullitions et il ôta son T-shirt, avant de caresser tendrement les bras de la louve, ne voulant pas la brusquer. Embrassant chaque partie du corps de la belle qui n'était pas cachée par ses vêtements, il entendit la respiration de cette dernière s'accélérer et des grognements sortir de sa gorge déployée. Il tendit les mains vers le débardeur de la louve, le faisant passer au-dessus de sa tête, dégrafa son soutien-gorge, et plongea avec délice dans ce territoire inconnu et enivrant.

Une fois qu'ils furent tous deux nus, Kéra regarda l'homme avec envie. Elle ne connaissait pas ce qu'était ce « faire l'amour », mais le début de cet ébat lui plaisait déjà beaucoup plus que tout ce qu'elle avait connu auparavant avec Lorou. Nathanaël ne la brusquait pas, il parcourait avec douceur chaque centimètres de sa peau de sa bouche humide et, avant d'aller plus loin, lui murmura d'une voix calme et grave :

- Tu es certaine de vouloir le faire ?

La jeune louve ne répondit pas, mais se tourna, se plaçant sur ses genoux, pour lui montrer qu'elle était prête à l'accouplement, comme le faisaient les femelles de son espèce. Elle fut surprise de sentir l'homme la retourner délicatement, pour la mettre sur le dos, face à lui.

- Aujourd'hui, Kéra, nous n'allons pas nous accoupler. Nous allons faire l'amour. Et j'espère que tu y prendras autant de plaisir que moi...

Elle sentit Nathanaël pénétrer doucement en elle et la chaleur monter dans son bas-ventre, à un tel point qu'elle ne put retenir un cri qui montait dans sa gorge. Tandis que l'homme était arrivé au point de son plaisir, des larmes coulèrent le long des joues de Kéra. « C'est ça, l'amour », pensa-t-elle, avant de serrer de toutes ses forces le torse du capitaine Svensson, dont le plaisir se mêla à l'extase de la louve. 





Le chapitre XV est à présent terminé !

Alors :

Qu'avez-vous pensé de l'union charnelle entre Nathanaël et Kéra ?

Les expériences de Lorou ?

Que pensez-vous pour la suite ? ^^

Comme toujours, n'hésitez pas à voter, commenter et papoter ;)

Sanguinement-vôtre, 

Gothycka

Dans l'Ombre de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant