The Belial's echelon [en correction]

Charles Wizard (intro)

Il était dans sa chambre un vendredi 13 avril. Il était 23h42. Tranquillement posé sur son lit, il fumait une cigarette. Marlboro rouge était sa marque. Aussi insensé que cela puisse paraître, il éprouvait un profond plaisir à se détruire les poumons, n'ayant que faire de ce qui pouvait bien lui arriver. Il se disait que de toute façon il n'avait aucune famille; ni père, ni mère, ni frère, ni sœur, ni femme, ni enfant; seul; il était complètement seul. Sa famille entière avait perdu la vie pendant l'invasion de son pays natal, la Tchétchénie, par les russes. Charles Wizard a jadis été un soldat. Il a combattu pour son pays de nombreuses fois mais rien ne lui était jamais arrivé jusqu'à ce jour...
                  (Flashback...)
Toc toc toc...
On frappe à la porte. Je suis resté accroupi derrière le fauteuil, cramponné à mon armes que je serrais de toutes mes forces.

Père de Bardane -Bardane! Vas voir qui c'est.

Mon père avait l'habitude de n'avoir peur de rien. Mais ce jour là, je ne l'ai pas reconnu. On lisait dans son regard la crainte et celà bien qu'il essayait de paraître confiant. On sentait la peur et la tristesse l'envahir à chaque fois qu'il jetait un regard sur nous. Craignait-il pour nos vies ou la sienne? Avait-il peur de mourir en nous abandonnant derrière lui ou de nous voir mourir sans n'être capable de nous protéger? Protéger ma famille c'est mon rôle. C'est moi le soldat dans cette famille et si je me suis engagé dans l'armée c'est pour protéger mes frères et sœurs Tchétchène. Si je suis incapable de sauver ma propre famille comment pourrais-je sauver quelqu'un d'autre? Je pris mon courage à deux mains et me levai. Je jetais un coup d'oeil à mon père qui me regardait le visage fermé.
Ma mère me faisait un signe de tête me disant de ne pas y aller.
Je sentais dans le regard de ma petite sœur qu'elle ne voulait pas que j'aille ouvrir cette fichue porte mais je devais me comporter en homme ; oui il en était temps.
Toc toc toc...
Oh! On insiste? Qui cela peut-il bien être? J'avale ma salive et me met à avancer à pas très lent, même presque sur la pointe des pieds vers la porte. Je sentais mon cœur battre la chamade. Mon pouls s'accelerait. Mes paupières vibraient et j'entendais une voix dans ma tête qui me hurlait de toute ses forces de ne pas y aller, que j'allais le regretter. Mais dans mon cœur je lui criais de se taire commandé par ma raison qui voulait que je sois l'homme de la maison. Mon père l'a suffisamment été; il était temps de prendre la relève. Arrivé devant la porte, je me suis retourné pour regarder ma famille. Ils avaient tous les yeux écarquillés comme si j'étais entrain de comettre une folie et d'ailleurs ils avaient un peu raison, qui irai ouvrir une porte pendant une invasion? Mais si nous ne le faisions pas et que derrière cette porte se trouvait des soldats russes, alors c'est sûr, s'il l'envie les prenait de rentrer par effraction et qu'ils nous découvraient, nous mourrions.
Mieux valait leur ouvrir la porte et essayer de négocier avec eux. Je suis sûr que nous arriverions à les corrompre. Je soufflai un bon coup et posai mon œil sur le judas et je vis derrière la porte un soldat avec l'uniforme russe qui...qui...qui tenta de me crever  l'oeil!!! Je m'écarte brusquement de la porte et je vis la fourche de son arme transpercer la lorgnette. Ma mère et ma sœur se sont mise à crier de toute leurs forces et mon père se precipita pour aller les entourer de ses bras. Tous les trois tremblaient comme des feuilles. Je suis tomber assis quand je vis devant moi trois soldats russes entrer précipitamment dans le salon et braquer leurs armes sur nous.

Soldat 1 -Jettes ton arme ! me cria l'un d'eux.

Et comme je ne réagissait pas il me frappa à la tempe d'un violent coup de cross. Mon arme tomba et il l'écarta de moi. Face contre terre je vis un quatrième homme entrer dans la pièce, j'étais un peu sonné alors tout ce que je puis distinguer sur lui était sa très grande taille et son uniforme particulier. Ce que j'allais très vite comprendre pourquoi. L'homme vint se tenir devant moi, moi qui était allongé au sol, assommé par le puissant coup de cross que m'avait asséné l'un des soldats. Je tentai de lever la tête pour mieux le regarder mais il m'écrasa la tête au sol avec son pied. Quelle humiliation! Moi qui suis censé être le défenseur de ma famille, regarde ce que je subis. Comment doivent se sentir ma mère et ma sœur alors?