The Belial's echelon [en correction]

La dévoreuse d'âme

Je n'avais jamais eu la chance de voir des anges avant, je n'y croyais même pas pour être honnête. Et voilà qu'aujourd'hui, en voici une légion à mon secours. Et dire que ma mère avait tout fait pour que j'ai la foi en Dieu mais que je n'avais jamais voulu écouter un seul mot de tout ce qu'elle me racontait sur Dieu et les anges, étant persuadé que ce n'était que des fables, des légendes parce que je ne pouvais pas les voir. Dieu existe ! J'en avais maintenant la preuve. Mais si Dieu existe, cela veut nécessairement dire que le diable aussi. Et cela j'en avait aussi la preuve à quelques mètres de moi.
Astaroth et Belial était devant moi, prêts à combattre. Belial leva son épée au ciel et la pointa ensuite droit sur les anges qui nous fonçaient dessus.

Belial -Celui-ci est à moi, dit-il en se léchant les lèvres avant de se jeter dans la bataille.

C'était à la fois merveilleux et atroce. Je n'avais jamais rien vu de tel.
Dans les cieux, juste au-dessus de ma tête, une légion d'anges et deux démons livraient une bataille à mort pour gagner le droit de me garder. Alors pour la première fois depuis que ma famille m'avait quitté, je me sentis aimé par une autre personne que mon ami Nolito. La tournure des choses était bien éloignée de celle que j'espérais. Les anges tombaient du ciel, raides morts, comme des porcs qu'on venait fraîchement d'abattre.
Ils étaient là, étendus sur le sol, baignant dans leurs sang. Certains avaient l'apparence de femme. Ceux qui ne mouraient pas immédiatement, me regardaient et j'avais pitié d'eux. Ils subissaient tout cela à cause d'un pauvre type comme moi qui jadis ne croyait même pas en eux, qui les méprisait presque.
Je vis ensuite Belial quitter la bataille et regagner la terre ferme. Il se dirigeait droit sur moi le visage fermé, ses cheveux cachant son regard. Je pris peur et commença à reculer. Après quelques pas, j'ai trébuché sur une pierre. J'étais à sa merci. Il s'approcha de moi et je pu apercevoir lorsqu'il s'abaissa à mon niveau, ses yeux. Ils brillaient d'un vert lumineux tels des émeraudes traversés par les rayons du soleil. On pouvait lire dans son regard le calme et la sérénité, comme s'il était persuadé que rien ne pouvait lui arriver. Je jetai un coup d'oeil dans le ciel et j'apperçu Astaroth qui à lui seul continuait de décimer les anges. Il n'avait même pas besoin de Belial pour leur régler leur compte. Comment pouvait-ils être aussi fort? Cependant la lumière émise par les pupilles de Belial ramènerent mon regard sur lui.
En me regardant dans les yeux il m'a dit «Regardes ce que je fais pour toi»

Ange- Ne l'écoute pas ! C'est un démon ! me hurla l'un des anges qui n'était pas encore mort.

Il ressemblait fortement à une femme et en avait même la voix. Après quoi je vis Belial se redresser et planter son épée dans le sol toujours en me regardant dans les yeux, même si son regard était à nouveau caché par ses cheveux. Le spectacle qui s'en suivi était choquant. Là je vis les âmes des anges quitter leurs enveloppes respectives et rejoindre l'épée de Belial. Toutes jusqu'à la dernière furent aspirées. J'étais horrifié par ce spectacle mais certaines choses devenaient un peu plus claire dans mon esprit. J'ai maintenant compris pourquoi j'entendais des voix m'appeler de l'intérieur de l'épée, c'est parce qu'elle dévore les âmes des êtres à qui elle ôte la vie.
Et dire que j'étais l'unique responsable de ce massacre. C'est à cause de moi qu'ils se font tuer par ces deux démons.

Belial -Arrêtes de culpabiliser. Chaque chose arrive pour une raison. Et si ce massacre à eu lieu c'est bel et bien parce que moi, Lord Belial, je t'ai choisi, m'avoua t-il.

Il brandi enuite son épée vers le ciel et en un éclaire, je vis les anges restants dans la bataille se faire trancher en deux par des reflets de lui-même se faisaient dévorer leurs âmes au passage, sous le regard d'Astaroth.
Je n'avais jamais imaginé même si j'y avait cru que des démons puissent à ce point surpasser des anges en terme de puissance. C'était pour moi impossible. Belial fit descendre son épée, pointe vers le sol et tous ses reflets regagnèrent son corps. Astaroth lui regagna à son tour la terre ferme. Il laissa tomber une de ses haches au sol dont le manche était toujours imprégné d'une aura noire pure. Ça devait être la sienne. Il se tint ensuite l'épaule droite. Était-il blessé? Il leva les yeux et son regard violet brillait également tel un joyau d'améthyste, qui d'ailleurs se posa sur moi et était plein de colère. Il prit de sa main gauche la hache qu'il tenait dans son autre main et la lança dans ma direction ! J'ai vu ma vie défilé un instant jusqu'à ce que Belial, d'un coup d'épée, vienne dévier la trajectoire de la hache d'Astaroth qui alla et trancha quatre arbres avant de se planter dans un cinquième. Non mais ça aurait pu être moi ! Heureusement que Belial était là. Astaroth toujours plein de colère se tourna ensuite vers le ciel et hurla...

Astaroth -Des anges ?! C'est tout ce que tu as trouvé pour nous arrêter ?! Même pour un homme de peu de foi tu aurais quand-même pu faire un effort pour envoyer quelque chose de plus consistant pour nous tenir tête ! Si tu ne veux pas de ce païen, ne nous manque plus de respect de la sorte compris ?!

On aurait dit qu'il s'adressait à Dieu. Et était-ce moi qu'il avait appelé homme de peu de foi ? Et si Dieu n'avait pas envoyé des anges qu'aurait-il envoyé ?

Belial -Ne t'expliquerai tout ceci en temps voulu, murmura Belial dans mon dos.

Il s'adressait à moi? C'est officiel ils lisaient dans mes pensées. Je ne pouvais donc avoir aucune intimité ? Belial fit quelques signes incantatoire et un portail apparu. Il y avait des éclaires à l'intérieur, ça ne me rassurait pas vraiment.

Belial -En route, dit Belial.

Il me fit signe de rentrer dans le portail.

Charles -Toi d'abord, lui répondis-je.

À l'instant je le vis froncer les sourcils. J'ai immédiatement obéi. Je n'ai pas encore envie que mon âme finisse dévorée par son épée. Après que j'eus traversé, Astaroth et Belial m'ont rejoint. Je n'ai aucune idée de l'endroit où nous allons, ni de ce que je pourrais bien trouver à la sortie de ce portail. Mais une chose était sûre ; je ne pouvais plus faire marche arrière.