Darmian Toivonen dis moi qui es-tu

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??? -Darmian !

Père m'appelait.
J'étais  toujours excité lorsqu'il le faisait. C'était sûrement parce qu'il n'a jamais eu de mauvaises nouvelles à nous annoncer à mes frères et moi. Je quittai mon trône aussi confortable qu'il était et marchais calmement pour essayer de cacher mon excitation. J'avais pour mauvaise habitude de ne jamais être concentré, j'étais très lunaire. À cause de cela je me prenais souvent des portes ou des murs en plein visage.
Pour couronner le tout j'étais myope. Mon père m'appelait l'enfant lune à cause de cela. J'adorais mon père.
Je crois même que j'étais son fils préféré. Je marchais en me demandant ce que père pouvait bien avoir à me dire quand soudain...Paf ! Je me suis encore cogné la tête contre le sommet de la porte de la chambre de père. Mesurer deux mètres seize n'était pas toujours avantageux.
Père était assis sur son lit encadré par Björn et Carius.
Björn et Carius étaient mes frères aînés, des jumeaux que tout opposait. Leur premier différent était d'ailleurs à mon sujet ; Björn m'adorait mais Carius lui me haïssait plus que ses ennemis. Je ne savais vraiment pas ce que je lui avait fait pour mériter une telle haine. J'étais tout de même son propre frère. J'ai toujours tout fait pour essayer d'attirer son bon oeil sur moi, mais rien n'y faisait. Carius me haïssait du plus profond de son cœur. Heureusement que Björn m'aimait autant que son jumeau me détestait. Björn était non seulement mon frère mais aussi mon meilleur ami. Nous faisions tout ensemble. Un jour il a même pris une flèche pour me protéger d'une tentative d'assassinat de Carius. Ce dernier avait juré de me tuer avant la mort de notre père afin que je n'accède pas au trône royal. En effet notre père m'avait choisi pour être son successeur au trône du roi, rompant ainsi le droit d'aînesse instauré dans notre famille par nos ancêtres, il y a de cela des milliers d'années. Carius souhaitait ma mort plus que tout au monde.

Carius -Non mais regardez moi cet imbécile ! Quand vas-tu prendre la décision de rester concentré sur ce que tu fais ? Père, regardes-moi donc ton successeur. Il n'est même pas fichu de regarder là où il va, comment pourrait-il avoir une vision d'avenir pour le royaume ? grogna Carius.

Magnussen -Assez Carius ! Je t'ai déjà demander d'arrêter de manquer de respect à mon fils en ma présence !

Carius -Björn et moi ne sommes nous pas tes fils au même titre ?!

Père retint son souffle.
J'eus l'impression qu'il était sur le point de le renier.

Björn -Carius ! Laisses tomber tout ça, intervint sagement Björn.

Puis il me fit signe de m'approcher. Son regard bienveillant me rassurait en toute circonstance.
Celui de père aussi d'ailleurs.
Je m'approchai alors d'eux fusillé du regard par Carius, que Björn regardait du coin de l'oeil, comme pour le surveiller. Père me tendit sa main, que je m'empressai de prendre de mes deux grandes mains.

Magnussen -Je t'ai trouvé une épouse mon fils, m'annonça père.

Une épouse ? Mais...mais je suis beaucoup trop timide pour me marier. Déjà qu'en général j'arrive à peine à dire bonjour au femme.
La dernière fois qu'une fille me plaisait, j'ai tellement traîné pour lui avouer mes sentiments que lorsque j'eus enfin eu le courage de le faire, son père l'avait déjà donné en mariage.

Magnussen -Mais bien sûr je ne te forcerai en aucun cas à l'accepter comme ton épouse. Le dernier mot te revient.

Je ne savais pas si je devais être heureux ou non, néanmoins je ne voulait surtout pas que mon père pense que je n'étais pas ravi de cette nouvelle, surtout qu'il avait dû se donner beaucoup de mal pour trouver une très belle jeune fille à épouser. Mais après tous je n'avais que vingt et un ans, je n'étais pas pressé du tout. Après cela Björn et moi sommes allés chasser dans la forêt pour ramener un bon et gros gibier à père, comme il les aimait. Lorsque nous rentrâmes le soir, tout sales et dégoulinant de sueur, nous trouvâmes dans notre salon en compagnie de père, un homme et une très jeune et jolie jeune fille. Elle était fine, avait des cheveux roux soigneusement peignés qui coulaient dans son dos, de grands yeux marrons, un nez fin et de magnifiques petites lèvres. Son corps appelait l'homme qui somnolait en moi depuis ma naissance. Cette femme attirait ma convoitise comme aucune autre auparavant. Elle se leva pour nous saluer mon frère et moi d'un mouvement lent. Chacun de ses mouvements respirait la grâce, elle en était l'incarnation. Je crois que Björn avait bien vu comment je la regardais, et laissa un petit sourire en coin.
Björn m'ordonna de lui donner le cochon que nous avions chassé et d'aller me rendre beau pour épater ma futur épouse. Je ne me fis même pas prier. Je lui remis rapidement le gibier et après avoir saluer mon père et son invité masculin, je me suis rapidement éclipsé. Je revint une trentaine de minutes plus tard, dans la tenu que m'avait offerte mon père le jour de mes vingt et un ans. Une tunique bleu nuit orné de caractères hébreux. À ma vue, la jeune fille se leva les yeux grand écarquillés.
J'avais pris le soin d'écarter les mèches qui d'ordinaire cachent mon regard, pour ainsi laisser apparaître mes yeux vert émeraude qui faisaient l'objet de critiques positives.
Elle regarda son père qui la regardait l'air satisfait puis me regarda de nouveau. Je m'approchai d'elle, elle me tendit sa main droite que je baisa avec une douceur inouïe. Nous nous sommes regardé dans les yeux un long moment. Ce fut magique. J'avais l'impression d'être tombée amoureux pour la toute première fois.
Mon instinct attira mon attention derrière nous, en haut des escaliers. Carius me regardait de là, les yeux remplis de haine. Plus tard dans la soirée Björn nous rejoint les bras chargés d'un énorme plateau dans lequel apparaissait sous la forme de tranches, de cubes, de côtelettes, le porc que nous avions chassé aujourd'hui. Il le présenta sur la table et demanda à nos invités de choisir les meilleurs morceaux.

Björn -Navré que cela ne soit pas pour vous aujourd'hui père, mais étant donné la qualité de nos invités je ne pouvais me permettre de vous faire passer en premier.

Mon père rit aussitôt aux éclats.
Il avait toujours trouvé drôle d'entendre Björn, ce gros tas de muscles aux visage d'ange, s'exprimer dans un langage soutenu.
À priori ça ne lui ressemblait pas disait-il. Nous avons mangé, bu, ri aux éclats pendant plusieurs heures.
Nous nous amusions si bien que nous n'avions pas vu l'heure passer.
Il était bientôt une heure du matin, nos visiteurs ne pouvaient plus reprendre la route à une heure pareil. Père a donc ordonné aux domestiques d'apprêter les meilleures chambres d'amis pour nos invités.
Ce qu'ils s'empressèrent de faire.
Une dizaine de minutes plus tard il revinrent nous annoncer que les chambres en question étaient prêtes. Nous avons continué à rigoler pendant une vingtaine de minutes supplémentaires avant de finalement aller au lit. Ce qui m'intriguait, c'est que tout ce temps, Carius était toujours en haut des escaliers à nous regarder. Mais lorsque nous nous sommes tous lever il regagna ses appartements. Nous avons tous accompagné mon père jusqu'à sa chambre, puis le père de la jeune fille et Björn en dernière position.
Ne restait plus qu'elle et moi.
Arrivés devant sa porte, nous nous regardâmes un long moment. Je pus distinguer clairement dans ses yeux timides, un soupçon de désir quand elle se mordilla très doucement les lèvres.

Darmian -Pourrais-je dormir avec vous ce soir ? lui demandai-je alors.

Elle me répondit non d'un signe de tête plutôt timide. Je savais qu'elle en avait envie, mais il fallait qu'elle se fasse un minimum désirer.

Denma -Tu es grand, un peu trop grand, me dit-elle.

Elle, était très petite comparée à moi. Je l'ai donc soulever par la taille et l'ai maintenu à ma hauteur en superposant mes avant-bras sous son postérieur. Elle rougis, un peu éhontée, puis m'embrassa délicatement et se blotti ensuite contre moi en glissant ses bras autours de mon cou.

Denma -Fais moi descendre. me chuchota t-elle à l'oreille.
J'obéi et la reposai au sol.
Elle me tint les mains, rentra dans sa chambre et referma très lentement la porte derrière elle, en me fixant dans les yeux. Le cœur tout en joie je suis retourné dans mes appartements. Je savais que la nuit serait longue tellement j'étais impatient de la revoir au réveille.

The Belial's echelon [en correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant