47. SAUTE

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Kylian : C'est là, m'informa-t-il une deuxième fois en éteignant le moteur de sa voiture.

Nous nous trouvions près d'une piste d'atterrissage d'hélicoptère. Je descendis de la voiture, ne comprenant pas.

Kylian : Allez, viens, me dit-il en me prenant par la main.

Je le suivais jusqu'à un hélicoptère. Nous le contournions pour arriver devant ce qui semblait être le pilote et son copilote. Ils nous saluèrent presque amicalement.

Pilote : C'est la première fois que vous sautez en parachute ? nous demanda-t-il.

Mes yeux s'écarquillèrent. Du saut en parachute ? C'était l'une des choses que je voulais faire avant de mourir mais je n'étais clairement pas préparée mentalement.

Kylian : Oui, la toute première fois.

Copilote : Alors vous allez devoir sauter avec un accompagnateur, pour la sécurité. Mettez ça, on va tout vous expliquer.

Ils nous tendirent des combinaisons et partirent chercher les accompagnateurs.

Je profitai du fait que nous soyons à l'écart pour lui parler.

Moi : T'es sérieux ? J'étais pas prête à ça, t'es un gros malade Kylian !

Kylian : Je sais, rit-il.

Moi : T'es vraiment fou, j'me chie dessus, dis-je sous ses ricanements.

Les deux hommes revinrent accompagnés de nos accompagnateurs. Ils se présentèrent et vinrent vérifier que nos combinaisons avaient été bien mises. Nous montâmes dans l'hélicoptère.

Le pilote donnait des informations à travers une radio avant d'allumer l'appareil. Jusqu'à là, je n'étais pas stressée mais lorsque l'engin décolla, je commençai a prendre conscience de ce qui allait arriver. J'allais me jeter dans le vide à des centaines de mètres de la terre ferme.

Lorsque l'hélicoptère fut stabilisé, le copilote nous prêta des casques dans lesquels nous pourrions entendre ce qu'ils disaient. Le poser sur mes oreilles me procura un bien fou, puisqu'il était insonorisé et que je n'entendais plus le brouhaha incessant de l'appareil.

Ils nous expliquèrent que nous n'aurions à nous soucier de rien du tout, mis à part que ce sera à nous de sauter. Les accompagnateurs se trouveraient derrière nous et nous serons liés à eux. Ils allaient être chargé d'ouvrir le parachute quand le temps viendra.

Nous arrivèrent à une bonne hauteur. Il était vingt heures lorsque nous nous levâmes de nos sièges pour s'équiper. Le stress commençait sérieusement à monter.

Les portes de l'hélicoptère s'ouvrirent, faisant entrer tellement d'air que je failli perdre l'équilibre. Mon accompagnateur était maintenant derrière moi, pareil pour Kylian qui me regardait en souriant. Je lui rendit un sourire avant de me concentrer sur le vide à mes pieds.

Des centaines de mètres s'étendaient sous moi, mon cœur battait à mille à l'heure lorsque j'entendis mon accompagnateur me parler.

Accompagnateur : Tout va bien se passer, me rassurait-il, quand tu vas sauter, tu vas sentir une forte pression d'un coup mais c'est normal, ton corps vas s'y habituer rapidement.

J'étais très concentrée aux instructions de mon accompagnateur, je lui faisais confiance, de toute façon il avait ma vie ET la sienne entre ses mains.

Accompagnateur : Saute.

Je jetai un dernier coup d'œil à Kylian, qui fit de même. Il me mima un « on saute ensemble » avec ses lèvres et commença un compte à rebours avec ses doigts.

5... 4... 3... 2... 1... Nous nous lançâmes dans le vide. J'avais agis sans réfléchir. C'était bien la première fois de ma vie que cela m'arrivait. Je voyais le paysage magnifique devant moi. Le soleil commençait à se coucher et la vue était magnifique. Nous descendions à je ne sais combien de km/h et les sensations étaient décuplées. Le temps semblait s'arrêter et j'avais l'impression d'être invincible.

Le parachute s'ouvrit. Nous nous projetèrent brutalement vers le haut avant de retomber doucement sur la terre ferme, quasiment en même temps que Kylian, non loin de nous.

Lorsque je fus libérée de mes équipements. Je me précipitai dans ses bras. Il m'enlaçais pendant que je plaçais mes mains autour de son cou, enfouissant ma tête contre son torse.

Je relevais ma tête pour le regarder dans les yeux. Il souriait.

Moi : Merci merci merci ! m'exclamai-je enthousiaste.

Je n'eus pas le temps de dire autre chose qu'il plaça ses doigts sur mon menton pour me forcer à le regarder. Son regard faisait des allers retours entre mes yeux et mes lèvres. J'étais en train de bouillir de l'intérieur. Il s'approcha doucement et nos lèvres s'effleuraient. La distance devenait insoutenable et il pressa ses lèvres contre les miennes.

C'était certainement le meilleur baiser de toute ma vie, doux et passionné.

Kylian : Tu me rends fou, Julia.

Pour une deuxième fois de la journée, le temps s'était arrêté.

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